revue de presse
La mise en fonction immédiate des implants de la région antérieure mandibulaire est une procédure bien documentée, mais les données scientifiques sont plus limitées pour la mise en fonction immédiate (après 24 h) ou précoce (après environ 1 mois) dans les zones prémolaires et molaires, avec généralement une moindre densité osseuse et une charge fonctionnelle bien plus élevée qu’en région antérieure. Le but de cette étude est d’évaluer s’il existe...
La mise en fonction immédiate des implants de la région antérieure mandibulaire est une procédure bien documentée, mais les données scientifiques sont plus limitées pour la mise en fonction immédiate (après 24 h) ou précoce (après environ 1 mois) dans les zones prémolaires et molaires, avec généralement une moindre densité osseuse et une charge fonctionnelle bien plus élevée qu’en région antérieure. Le but de cette étude est d’évaluer s’il existe une différence entre les mises en charge immédiate et précoce dans ces régions et de comparer les résultats aux données de la littérature.
Au total, 120 implants ont été mis en place chez 51 patients, en région prémolaire et molaire au maxillaire et à la mandibule, pour permettre la réalisation de 54 bridges fixés de courte portée (2 à 4 intermédiaires). Les patients qui présentaient des pathologies générales, des problèmes parodontaux, un bruxisme ou les grands fumeurs (plus de 10 cigarettes par jour) ont été exclus de l’étude. Les patients de l’étude ont été divisés en 2 groupes correspondant à la mise en place de bridges provisoires 24 heures après la pose d’implants (n = 33) ou 6 semaines après (n = 21). Les prothèses provisoires offraient des surfaces occlusales étroites et peu cuspidées pour minorer les forces néfastes lors des guidages de latéralité. La chirurgie implantaire a été réalisée grâce à l’utilisation d’un guide chirurgical après élévation d’un lambeau. Les implants ont été insérés avec une valeur de couple de 35 à 45 Ncm. Après 6 mois, les prothèses définitives céramo-métalliques ont été installées et tous les patients convoqués à 3, 6 et 12 mois après la mise en charge pour le suivi clinique et radiographique des remaniements osseux péri-implantaires. Les résultats ont été analysés statistiquement.
Aucune fracture d’implant ne s’est produite. La résorption osseuse marginale moyenne à 1 an était de 1,24 mm pour le groupe avec mise en charge immédiate (à 24 h) et 1,19 mm pour le groupe avec mise en charge précoce (à 6 semaines).
Ces résultats préliminaires à 1 an montrent qu’avec une chirurgie implantaire précise et un protocole prothétique rigoureux, les résultats d’une mise en fonction immédiate ou précoce sont prévisibles et sans risques, même en région prémolaire et molaire de faible densité osseuse.