revue de presse
Olivier Etienne* Jean-Claude Schoeffler**
Le but de cette étude in vitro est de comparer l’adaptation marginale de facettes en céramique pressée selon le type de préparation et d’évaluer le vieillissement de ce joint.
Au total, 64 dents antérieures humaines extraites ont été réparties en 4 groupes de 16 unités et préparées comme suit :
– groupe SZ = préparation limitée à l’émail (S) de 0,5 mm de profondeur avec un épaulement palatin haut...
Le but de cette étude in vitro est de comparer l’adaptation marginale de facettes en céramique pressée selon le type de préparation et d’évaluer le vieillissement de ce joint.
Au total, 64 dents antérieures humaines extraites ont été réparties en 4 groupes de 16 unités et préparées comme suit :
– groupe SZ = préparation limitée à l’émail (S) de 0,5 mm de profondeur avec un épaulement palatin haut (contact occlusal de l’antagoniste sur la dent [Z]) ;
– groupe SK = préparation limitée à l’émail de 0,5 mm de profondeur avec un épaulement palatin bas (contact occlusal de l’antagoniste sur la céramique [K]) ;
– groupe DZ = préparation comprenant la dentine (D) de 1 mm de profondeur avec un épaulement palatin haut ;
– groupe DK = préparation comprenant la dentine de 1 mm de profondeur avec un épaulement palatin bas. Les facettes ont été préparées en céramique pressée IPS e.max® Press*, puis collées avec la colle composite duale Variolink®II.
Les échantillons ont été répliqués en résine époxy, puis métallisés. De 200 à 300 mesures du joint marginal ont été prises, par dent, tous les 100 microns, au moyen d’un stéréo-microscope (X 200). Ces mesures ont été enregistrées après collage, puis après traitement de fatigue dans un simulateur de mastication après 1,2 million de cycles (1,6 Hz ; 49 N), incluant des thermo-cyclages (5 500 ; 5 °C/55 °C).
Les valeurs moyennes observées variaient de 55 microns (SZ) à 63 microns (SK) pour les préparations amélaires, et de 59 microns (DZ) à 58 microns (DK) pour les préparations dentinaires. Après simulation occlusale et vieillissement accéléré, ces valeurs moyennes étaient de 58 (SZ), 59 (SK), 60 (DZ) et 64 microns (DK). Ces variations moyennes n’étaient statistiquement pas significatives entre elles.
Les valeurs moyennes rapportées dans cette étude (56 à 64 microns après collage) sont comparables à celles de la littérature. Il est intéressant de noter que la préparation de type trois-quart que l’on aurait pu penser source d’un écoulement de colle moins bon, n’augmente pas significativement l’épaisseur du joint. De plus, le joint périphérique ne semble pas se modifier sous l’effet du vieillissement accéléré et de la mastication, que le collage soit fait principalement sur l’émail ou sur la dentine.