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Un tiers de la profession s’adapterait à un accord proche du règlement arbitral
Un tiers de la profession (31 %) s’adapterait aux nouvelles conditions d’exercice si les négociations aboutissaient à « un résultat proche du règlement arbitral », révèle une enquête Ifop menée par téléphone auprès de 601 chirurgiens-dentistes libéraux (hors orthodontistes) en novembre dernier pour le nouveau collectif Agir pour la santé dentaire créé à l’initiative de deux confrères, Olivier André et Stéphane Zénou, et l’URPS du Grand Est.
En revanche près du quart des chirurgiens-dentistes (23 %) envisageraient le déconventionnement en particulier dans les rangs de ceux qui sont proches de la FSDL (37 %), quand 17 % déclarent qu’ils avanceraient leur retrait de la vie active et 15 % qu’ils sélectionneraient les types d’actes pratiqués. Le choix d’un exercice à l’étranger attirerait aussi 8 % des sondés. Les jeunes professionnels - moins de 40 ans - sont les plus nombreux à se prononcer pour une forme d’éloignement de la profession, soit en quittant la convention (34 %, +11 points par rapport à la moyenne) soit en s’expatriant (15 %, +7 points).
La mise en place d’un secteur II à honoraires libres serait accueillie avec 72 % d’avis favorables.
Des plafonds acceptables sous conditions
L’enquête interroge les praticiens sur plusieurs aspects des négociations en cours, à commencer par celui des plafonds. Il s’avère que 4 chirurgiens-dentistes sur 10 accepteraient les plafonds prévus par l’actuelle négociation conventionnelle, mais à condition d’une revalorisation significative de tous les soins opposables : un doublement des tarifs actuels pour 13 % des praticiens (22 % des sympathisants de la CNSD), un triplement pour 22 % (41 % des sympathisants de l’UD).
Mais une majeure partie de l’échantillon (57 %) s’oppose à la pratique des plafonds (70 % de sympathisants de la FSDL). Quand on évoque des niveaux de plafond pour la couronne céramo-métallique, la part des praticiens qui accepteraient la mise en place d’un plafond remonte à 59 %. Le montant moyen de ce plafond serait de 612 euros.
Anne-Chantal de Divonne