Abandon du « testing » comme outil de preuve - Clinic n° 08 du 01/09/2009
 

Clinic n° 08 du 01/09/2009

 

REFUS DE SOINS

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La méthode de la simulation d'une prise de rendez-vous téléphonique, dite « testing », comme instrument de preuve pour confondre les praticiens de santé refusant les soins a finalement été abandonnée dans le cadre de la loi HPST. L'Assemblée nationale avait approuvé le recours au « testing » comme preuve juridique de discrimination à l'encontre des praticiens qui refusent de prendre des patients bénéficiaires de la CMU. Mais le Sénat ne l'a pas suivie et l'article ne figure...


La méthode de la simulation d'une prise de rendez-vous téléphonique, dite « testing », comme instrument de preuve pour confondre les praticiens de santé refusant les soins a finalement été abandonnée dans le cadre de la loi HPST. L'Assemblée nationale avait approuvé le recours au « testing » comme preuve juridique de discrimination à l'encontre des praticiens qui refusent de prendre des patients bénéficiaires de la CMU. Mais le Sénat ne l'a pas suivie et l'article ne figure donc pas dans la loi. Le « testing » reste utilisé comme outil statistique. La dernière enquête réalisée par l'IRDES entre décembre 2008 et janvier 2009 à Paris conclut que 31,6 % des chirurgiens-dentistes refusent des patients parce qu'ils sont bénéficiaires de la CMU. Le taux est de 25,5 % sur les 861 professionnels de santé interrogés. L'étude note que les sanctions prises contre les professionnels refusant des bénéficiaires de la CMU restent des « sanctions disciplinaires émanant de l'Ordre et semblent peu dissuasives ».