La photographie numérique en odontologie - Implant n° 3 du 01/09/2006
 

Implant n° 3 du 01/09/2006

 

Implant a lu - Édition

Analysé par Paul Mariani  

La photographie est depuis fort longtemps un moyen de communication très utilisé en odontologie, particulièrement par les enseignants et les praticiens pour leurs cours ou leurs communications lors des congrès. L'outil « image » est incontournable dans une discipline où la communication orale ne suffit pas pour exposer problèmes et techniques.

La révolution numérique a encore amplifié le phénomène : immédiateté de l'image, coût insignifiant, transfert informatique...


La photographie est depuis fort longtemps un moyen de communication très utilisé en odontologie, particulièrement par les enseignants et les praticiens pour leurs cours ou leurs communications lors des congrès. L'outil « image » est incontournable dans une discipline où la communication orale ne suffit pas pour exposer problèmes et techniques.

La révolution numérique a encore amplifié le phénomène : immédiateté de l'image, coût insignifiant, transfert informatique aisé avec tous les avantages que l'on imagine.

Mais cette révolution numérique a aussi eu une seconde conséquence qui est une véritable révolution : l'irruption de la photographie au sein même du cabinet dentaire comme outil de communication avec le patient, avec le laboratoire de prothèse, voire comme instrument de preuve médico-légale. Tout cela, parce que la photographie numérique permet de capter, de transmettre, de conserver une information visualisée à un moment donné avec une extrême simplicité.

De nombreuses publications, dans la presse professionnelle nationale et internationale, ont été consacrées à la photographie en odontologie. J'avoue, pour être un passionné d'images, qu'il manquait un ouvrage de synthèse et de simplification à l'usage, non pas du passionné, mais de tous les praticiens. L'excellent « mémento » de Bertrand Tervil, La photographie numérique en odontologie, comble très avantageusement ce vide. Tous nos problèmes y sont répertoriés.

• Pour une profession où l'esthétique est très dépendante de la couleur, le chapitre consacré à la physique de la couleur et à la physiologie de la vision des couleurs est un modèle du genre : complet et très accessible. Ce d'autant plus que « la couleur à l'écran », qui sera la caractéristique de la photo numérique, y trouve naturellement sa place.

• Le second problème que rencontre le praticien qui veut s'équiper est l'appareil photo numérique. Comment faire son choix entre les boîtiers classiques, les bridges caméra, les réflexes numériques ? Cela se complique encore si l'on aborde le problème des capteurs, de leur définition, le problème des objectifs, mais aussi celui de l'éclairage et celui des supports d'enregistrement ! Là encore, l'auteur a mis à notre disposition les informations nécessaires.

• Une fois le choix matériel effectué, la technique photographique est de retour. Or, en odontologie, la technique est particulière : photographie rapprochée ou macrophotographie ? Flashs ou diffuseurs ? Écarteurs, miroirs, contrasteurs ? Ce qu'il faut savoir pour faire de bons clichés.

• Une fois prises, les images doivent être gérées. La magie du numérique opère encore : le recadrage, les retouches, les améliorations d'exposition sont partie intégrante - et simple - des propositions thérapeutiques : le patient peut voir ce qu'il deviendra s'il suit nos propositions...

• L'utilisation des clichés peut aller à l'infini : dossier patient, dossier photographique remis au patient, mais aussi transmission des données au laboratoire par Internet avec tous les allers-retours que l'on peut imaginer. L'archivage sur le disque dur de l'ordinateur est tellement plus simple que celui de nos anciennes diapositives...

À la lecture de ce petit ouvrage, on est conduit à conclure qu'il est indispensable à tous, même aux plus chevronnés !