Analyse expérimentale des contraintes s'exerçant sur des implants dans le cas d'une prothèse implanto-dento-portée : étude technique - Implant n° 1 du 01/02/1998
 

Implant n° 1 du 01/02/1998

 

Implant a analysé

Jacques Colat-Parros*   Patrick Quinquis**  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Les auteurs de cet article se sont intéressés au problème des reconstructions prothétiques faisant intervenir simultanément un support implantaire et un support dent naturelle.

Ils ont créé des modèles mécanistes afin de mesurer les déplacements et les contraintes consécutives à l'application de forces sur ces systèmes prothétiques. Cette étude a également pour objectif d'évaluer l'efficacité du système...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Les auteurs de cet article se sont intéressés au problème des reconstructions prothétiques faisant intervenir simultanément un support implantaire et un support dent naturelle.

Ils ont créé des modèles mécanistes afin de mesurer les déplacements et les contraintes consécutives à l'application de forces sur ces systèmes prothétiques. Cette étude a également pour objectif d'évaluer l'efficacité du système d'amortissement interne implantaire et pour ce faire, ils mènent une étude comparative entre les implants IMZ Rigid et IMC résilient.

Ils se sont attachés à rester dans les limites physiologiques de mobilité des dents naturelles (25-28 μ en enfoncement axial et 175-200 µ en mobilité latérale - Picton DCA 1978 et Mulemann HR 1960).

Les implants IMZ sont inclus dans de la résine autopolymérisable, les contraintes sont mesurées par deux capteurs inductifs de type Vishay.

Le premier système modélise le déplacement du bras de levier. Des poids de valeurs croissantes (10 à 200 N) sont appliqués.

Le deuxième système est un montage rigide.

Les protocoles sont identiques et permettent d'obtenir les valeurs des contraintes correspondantes. Les résultats obtenus montrent que lorsque l'un des supports peut se déplacer à l'intérieur des valeurs physiologiques (< 200 μ), les contraintes au niveau de l'implant sont de 30 % supérieures aux contraintes mesurées dans le système rigide.

Dans tous les cas, l'utilisation d'un implant à amortissement diminue in vitro de 60 % les contraintes correspondantes.

Ce que j'en pense :

Les modèles mécanistes ont été souvent utilisés pour reproduire l'amplitude des déplacements et mesurer les contraintes reçues par les différents supports prothétiques. L'ancrage des pièces métalliques se fait dans de la résine autopolymérisable dont les caractéristiques ne sont pas mesurées dans cet article.

Il y a donc assimilation de l'os à un matériau synthétique et isotrope.

De la même manière, on peut voir facilement les limites de l'interface entre résine et implant.

Ce que j'ai appris :

En prenant en compte les limites d'une expérimentation in vitro, on peut retenir, car la différence mesurée est importante, que les systèmes rigides, c'est-à-dire assimilables à un bridge strictement implanto-porté, génèrent moins de contraintes. Les appuis mixtes seraient donc à éviter. Enfin, le système d'amortissement interne des implants IMZ proposé montre qu'il fonctionne dans les deux types de montage jusqu'à une limite de contrainte de 175 μ où l'un et l'autre système seraient équivalents.

Il serait bien entendu très intéressant de pouvoir rapprocher ces études techniques à des évaluations cliniques.