Mise en évidence électrophysiologique de l'existence de récepteurs sensoriels dans l'os alvéolaire de chats anesthésiés - Implant n° 1 du 01/02/1998
 

Implant n° 1 du 01/02/1998

 

Implant a analysé

Patrick Moheng  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Une étude électrophysiologique expérimentale a été entreprise afin de déterminer la présence de récepteurs sensitifs au niveau de l'os maxillaire implanté ou non implanté. Des stimulations mécaniques, thermiques et électriques sont effectuées sur un groupe de chats témoins et sur un deuxième groupe de chats implantés.

L'enregistrement d'activités unitaires extracellulaires au niveau de l'os maxillaire est réalisé...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Une étude électrophysiologique expérimentale a été entreprise afin de déterminer la présence de récepteurs sensitifs au niveau de l'os maxillaire implanté ou non implanté. Des stimulations mécaniques, thermiques et électriques sont effectuées sur un groupe de chats témoins et sur un deuxième groupe de chats implantés.

L'enregistrement d'activités unitaires extracellulaires au niveau de l'os maxillaire est réalisé au moyen de microélectrodes de verre implantées au niveau du ganglion de Gasser suivant la technique de Mei et al.

Les stimulations mécaniques ont mis en évidence des récepteurs à seuil bas qui répondent à l'intensité et à la direction de la force appliquée sur l'os (50 à 100 g) et des récepteurs à seuil haut qui répondent à de fortes pressions (200 à 300 g) et à la torsion.

Les stimulations thermiques montrent la présence de récepteurs au chaud et au froid. Les stimulations électriques ont permis de déterminer l'existence de deux types de fibres de conduction.

Cette étude montre la présence de récepteurs au niveau de l'os qui fournissent des informations globales de pression et de température. Ces derniers semblent moins précis que les récepteurs périodontaux.

Ce que j'en pense :

Depuis que l'implantologie a acquis ses lettres de noblesse, notamment grâce à la notion d'ostéointégration, il paraissait établi qu'aucune proprioception n'existait au niveau du site implanté.

En effet, le ligament parodontal absent, il ne restait que la muqueuse pour donner une extéroception.

Cette étude est la bienvenue pour nous faire avancer dans la compréhension des mécanismes sensitifs qui régissent nos reconstructions implanto-portées, implanto-dento-portées ou muco-implanto-portées.

Ce que j'ai appris :

Ce travail me paraît très important, car il nous apprend que l'os péri-implantaire notamment a la possibilité de transmettre des informations sensorielles telles que pression ou température.

On peut donc être amené à revoir certains principes qui guident nos plans de traitement implantaires.