Comportement de l'os autour d'implants dormants et d'implants supports de barre d'ancrage pour prothèse supra-radiculaire - Implant n° 2 du 01/05/1999
 

Implant n° 2 du 01/05/1999

 

Implant a analysé

Xavier Assémat-Tessandier.  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Depuis 1984, deux implants dans la zone symphysaire ont été utilisés comme ancrage de prothèse amovible à l'Université catholique de Leuven. Comme cette technique était inconnue à cette époque, un implant supplémentaire avait été installé entre les deux autres et était laissé sous la muqueuse. De là, provient son nom d'implant dormant. Ce dernier servait d'implant de secours si l'un des deux autres présentait un échec. Le but de...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Depuis 1984, deux implants dans la zone symphysaire ont été utilisés comme ancrage de prothèse amovible à l'Université catholique de Leuven. Comme cette technique était inconnue à cette époque, un implant supplémentaire avait été installé entre les deux autres et était laissé sous la muqueuse. De là, provient son nom d'implant dormant. Ce dernier servait d'implant de secours si l'un des deux autres présentait un échec. Le but de cette étude a été de comparer le comportement osseux marginal entre les implants dormants et les implants d'ancrage. Entre 1984 et 1987, 20 patients édentés complets ont reçu 3 implants (Brånemark system), dont deux servaient à l'ancrage de la prothèse amovible. Dix ans plus tard, la moitié des patients ont pu être rappelés. Des radiographies rétro-alvéolaires ont été effectuées au moment de l'installation du pilier et dix ans après. Aucun des implants d'ancrage ou dormants n'avait perdu, sur une base individuelle, respectivement plus de 1,6 et 0,7 mm d'os marginal. En moyenne, les implants d'ancrage perdaient du côté gauche et du côté droit de la mandibule, respectivement 0,33 et 0,57mm d'os. Cependant, les implants dormants ne perdaient en moyenne que 0,16 mm. Les implants d'ancrage perdent donc en moyenne davantage d'os que les dormants. Pour les auteurs, le traumatisme chirurgical lors de la connexion des piliers semble être la cause la plus probable de cette perte osseuse marginale autour des implants d'ancrage.

Ce que j'en pense :

Cette étude, bien que portant sur un nombre limité de cas, est intéressante sur le plan de l'indication du devenir à moyen terme (10 ans) d'un implant non fonctionnel. Elle permet de soutenir, à défaut de valider, l'hypothèse que la mise en place d'implants « en réserve » est une stratégie de traitement, qui peut permettre dans certains cas de conserver l'os disponible. En effet, lors de l'extraction d'une racine perdue dans un site stratégique où le volume osseux est limité, il peut être envisagé de placer un implant dormant, qui sera utilisé plusieurs années plus tard sans crainte de résorption et donc de reconstruction osseuse.

Ce qu'il faut retenir :

Dans cette étude, les implants enfouis dormants perdent moins d'os que les implants en fonction. Ce qui contredit l'affirmation que la charge fonctionnelle est essentielle pour maintenir l'os autour des implants et prévenir la résorption.