Prothèse supra-implantaire mandibulaire : un test clinique de deux systèmes d'ancrage - Implant n° 2 du 01/05/1999
 

Implant n° 2 du 01/05/1999

 

Implant a analysé

Serge Rozanes  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Le but de cette étude in vivo était d'évaluer les contraintes subies par les implants et les charges supportées par les portions distales des muqueuses lors de l'usage d'une prothèse complète amovible retenue par deux implants au moyen soit de boutons-pression soit d'une barre clippée. Trois patientes ayant chacune deux implants mandibulaires (Brånemark Systeme), placés dans les régions canines, ont été réhabilitées avec une...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Le but de cette étude in vivo était d'évaluer les contraintes subies par les implants et les charges supportées par les portions distales des muqueuses lors de l'usage d'une prothèse complète amovible retenue par deux implants au moyen soit de boutons-pression soit d'une barre clippée. Trois patientes ayant chacune deux implants mandibulaires (Brånemark Systeme), placés dans les régions canines, ont été réhabilitées avec une prothèse complète. Des boutons-pression d'une part et une barre clippée d'autre part ont été posés sur ces implants selon le protocole préconisé par le fabricant et des duplicata de la prothèse ont été fabriqués pour chaque patiente de manière à pouvoir étudier alternativement l'un et l'autre système. Des jauges de contraintes ont été placées et calibrées au niveau des implants pour mesurer les forces axiales et latérales transmises à leur niveau. De même, des cellules de mesures ont été insérées dans les prothèses pour mesurer les charges subies par les muqueuses distales aux implants, côté travaillant et côté non travaillant.

L'étude a montré que la charge subie par la muqueuse distale du côté non travaillant est plus importante avec des boutons-pression qu'avec la barre clippée et que la charge maximale axiale sur l'implant travaillant est plus grande dans le cas d'une barre clippée qu'avec les boutons-pression alors que les charges latérales sont pratiquement identiques. Les auteurs concluent que ces résultats confirment ceux précédemment obtenus par une étude préliminaire, menée sur un modèle mathématique, à savoir que les charges sont mieux réparties sur les muqueuses côté travaillant et non travaillant par l'utilisation de boutons-pression et que les contraintes sont plus faibles sur les implants de boutons-pression que sur ceux munis d'une barre clippée.

Sur l'implant côté travaillant, les résultats furent moins probants. La barre qui relie fermement les deux implants a un rôle de contention rigide et limite la possibilité aux implants de se déformer. Ceci peut expliquer l'augmentation de la charge axiale observée sur le pilier non travaillant. La charge axiale semble augmentée sur l'implant travaillant quand on passe d'une boule à la barre.

Ce que j'en pense :

Cette expérimentation a été conduite sur trois patients seulement et un des systèmes de mesures a cassé, ce qui a encore réduit le nombre des résultats. La lecture de ces derniers tels qu'ils sont rapportés dans cet article est parfois contradictoire et leurs interprétations, dans la discussion, ne semblent pas très convaincantes.

Ce qu'il faut retenir :

A des distances identiques d'implants placés dans les régions canines mandibulaires, les axes de rotation sont plus séparés avec des boutons-pression qu'avec les clips d'une barre. Pour cette raison, il paraît logique d'avoir des prothèses mieux équilibrées sur les boutons-pression que sur la barre clippée et que si nous choisissons de mettre une barre, il faut placer les clips de façon à ce qu'il soient le plus écartés possible, donc le plus près des implants.