Implants de 5 mm de diamètre sans col lisse : rapport sur 98 poses - Implant n° 3 du 01/08/1999
 

Implant n° 3 du 01/08/1999

 

Implant a analysé

Jean-Pierre Lucchini  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Quatre-vingt-dix-huit implants de 5 mm de diamètre ont été placés sur 74 patients. Ces implants correspondaient à la première génération d'implants de gros diamètre sans col lisse, les spires s'arrêtant au niveau de l'hexagone (système Brånemark). Trente-trois implants intéressaient le maxillaire et 65 la mandibule. Quatorze implants ont servi à supporter des restaurations unitaires postérieures. Les auteurs ont utilisé une...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Quatre-vingt-dix-huit implants de 5 mm de diamètre ont été placés sur 74 patients. Ces implants correspondaient à la première génération d'implants de gros diamètre sans col lisse, les spires s'arrêtant au niveau de l'hexagone (système Brånemark). Trente-trois implants intéressaient le maxillaire et 65 la mandibule. Quatorze implants ont servi à supporter des restaurations unitaires postérieures. Les auteurs ont utilisé une technique chirurgicale en deux temps, respectant scrupuleusement le protocole préconisé pour le système Brånemark. A un an, les auteurs annoncent huit échecs avec un taux de survie des implants mis en charge de 91,8 %.

Ce que j'en pense :

Il s'agit d'une étude très claire sur les résultats qu'on est en droit d'attendre en utilisant des implants de gros diamètre qui, depuis quelques années, font partie de l'arsenal thérapeutique des implantologistes dans le traitement des zones d'édentement postérieur présentant un os de faible densité (type III ou IV), insuffisant en hauteur utilisable (< 8 mm) ou en remplacement immédiat d'un implant non intégré.

Ce type d'implant de 5 mm, sans col lisse, avait été un peu oublié depuis la mise sur le marché des « WP ». Les résultats parfois mitigés obtenus avec ces derniers par de nombreux praticiens donnent encore plus d'intérêt à l'étude de Renouard et al. Il faut en retenir les résultats d'ensemble, plus que la valeur de la perte osseuse moyenne (0,63 mm à 1 an), car les points de référence des mesures sont imprécis et parce qu'il est très difficile de mesurer sur des radiographies sans agrandissement (ce qui n'est pas mentionné) avec une précision au 1/100e de mm. Même si des études à plus long terme sont nécessaires, l'analyse des problèmes rencontrés est particulièrement intéressante : les auteurs tentent d'expliquer leurs échecs et proposent des modifications du protocole chirurgical, ce qui prouve leur grand sens clinique et donne une valeur pragmatique indiscutable à leur travail.

Ce que j'ai appris :

Les implants de gros diamètre peuvent être utilisés dans tous les secteurs, y compris en remplacement d'une canine (dans ce dernier cas, l'avis du prothésiste serait intéressant !)

Les taux de succès obtenus avec les implants de gros diamètre sont sensiblement équivalents à ceux que l'on obtient avec les implants standard de 3,75 m. Si les observations à plus long terme (5 ans) viennent confirmer ces résultats, les implants de diamètre 5 mm pourront être utilisés sans appréhension, mais les auteurs confirment l'importance d'un geste chirurgical minutieux et la possibilité (nécessité) de modifier le protocole établi pour tenter d'éviter la perte osseuse qui peut survenir dans les mois suivant la pose.