Lambeau palatin de translation : aménagement des tissus mous en vue d'une restauration esthétique maxillaire antérieure au stade chirurgical - Implant n° 4 du 01/11/1999
 

Implant n° 4 du 01/11/1999

 

Implant a analysé

Frédéric Joachim*   Jacques Charon**  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

L'implantologie permet de réaliser des restaurations unitaires fiables qui sont de en plus en plus proposées à nos patients. Cependant, et malgré les progrès considérables réalisés au cours de ces dix dernières années au niveau de la suprastructure prothétique (système anti-rotationnel transvissé, inlay-core céramisé, etc.), les demandes esthétiques continuent à croître et concernent également les tissus mous. Ainsi, une...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

L'implantologie permet de réaliser des restaurations unitaires fiables qui sont de en plus en plus proposées à nos patients. Cependant, et malgré les progrès considérables réalisés au cours de ces dix dernières années au niveau de la suprastructure prothétique (système anti-rotationnel transvissé, inlay-core céramisé, etc.), les demandes esthétiques continuent à croître et concernent également les tissus mous. Ainsi, une restauration unitaire antérieure doit rétablir une parfaite harmonie entre la dent, les tissus mous et la lèvre du sourire.

Les auteurs montrent deux cas cliniques dont la gestion esthétique des tissus mous a été prise en charge dès la deuxième phase chirurgicale du protocole implantaire afin d'obtenir un profil esthétique final correct.

La technique consiste à réaliser une incision très palatine parallèle à la crête implantaire, suivie de deux incisions de décharge en direction vestibulaire pour finir en intrasulculaire au niveau des faces vestibulaires des dents adjacentes aux implants. Puis, un lambeau d'épaisseur mixte (totale près de la crête osseuse et partielle au niveau du palatin) est levé. Le lambeau est ensuite récliné en vestibulaire et une incision semi-lunaire est réalisée au niveau de son tiers mésial (de palatin en vestibulaire) sans pour autant dépasser la jonction amélo-cémentaire de la dent voisine. La partie distale du lambeau est replacée et suturée. Elle formera la papille interdentaire distale de la future prothèse implantaire. Quant à la partie mésiale du lambeau, elle est repositionnée en rotation autour de la bague de cicatrisation, puis suturée pour former la papille mésiale.

Cette nouvelle technique chirurgicale a pour but d'augmenter la quantité de tissu mou péri-implantaire vestibulaire et de reconstruire les papilles interdentaires entre les implants et les dents.

Ce que nous en pensons :

Les auteurs décrivent cette technique comme simple et prévisible avec un risque d'échec très faible et un excellent bénéfice esthétique. Le résultat esthétique s'en trouve nettement amélioré. Il est clair que toute technique optimisant le rendu esthétique implantaire doit être considérée et appliquée dès que possible. De plus, cette technique réalisée lors du stade chirurgical II a l'avantage d'être peu traumatique, de préserver la vascularisation du lambeau, d'augmenter les tissus mous, de rendre l'aspect esthétique interdentaire et d'éviter les greffes, souvent accompagnées de complications et de douleur.

Finalement, nous pensons que cette technique mérite une étude clinique plus poussée, car nous ne pouvons ici que nous fier aux affirmations des auteurs fondées sur ces deux cas cliniques.

Ce que nous apprenons :

Nous apprenons à mieux gérer l'esthétique des tissus mous péri-implantaires pour un meilleur rendu à l'aide d'une technique relativement simple.