Influence de l'âge du patient sur le taux de succès des implants dentaires supports de prothèse amovible stabilisée chez l'édenté à la mandibule : étude prospective à 3 ans - Implant n° 4 du 01/11/2001
 

Implant n° 4 du 01/11/2001

 

Implant a analysé

Jean-Piere Blanchard  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude compare, sur une période de 3 ans, les paramètres cliniques d'implants supports de prothèse amovible complète mandibulaire chez 2 groupes de patients d'âges différents.

Le groupe 1 (jeune) comprend 32 patients de 35 à 50 ans (âge moyen de 44 ans). Le groupe 2 (âgé) comprend 26 patients de 60 à 80 ans (âge moyen de 67 ans). Les patients sélectionnés sont édentés depuis plus de 2 ans (16,8 ans pour le...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : Cette étude compare, sur une période de 3 ans, les paramètres cliniques d'implants supports de prothèse amovible complète mandibulaire chez 2 groupes de patients d'âges différents.

Le groupe 1 (jeune) comprend 32 patients de 35 à 50 ans (âge moyen de 44 ans). Le groupe 2 (âgé) comprend 26 patients de 60 à 80 ans (âge moyen de 67 ans). Les patients sélectionnés sont édentés depuis plus de 2 ans (16,8 ans pour le groupe 1 et 12,6 ans pour le groupe 2). Ils présentent une sévère résorption de la crête mandibulaire (classes V et VI de la classification de Cawood et Howell) et des qualités osseuses moyennes de 2,8 et 2,6 pour les groupes 1 et 2 respectivement (classification de Lekholm et Zarb). Des implants Brånemark, IMZ ou ITI ont été placés dans les zones canines droite et gauche de la mandibule. Trois mois après la pose des implants, une nouvelle prothèse mandibulaire stabilisée par une barre de section ronde est réalisée selon une procédure standardisée ainsi qu'une prothèse complète maxillaire.

Les paramètres cliniques enregistrés lors de la pose de la prothèse supra-implantaire (TO) à 12 et 36 mois révèlent :

- un taux de succès à 3 ans de 100 % pour le groupe 1 et de 98 % pour le groupe 2 (un implant perdu avant la pose de la prothèse) ;

- des indices de plaque, gingivaux, de saignement et de tartre très faibles dans les 3 périodes de contrôle pour les 2 groupes ;

- une profondeur de sondage inférieure à 3,4 mm et stable dans le temps dans les 2 groupes ;

- une perte osseuse marginale de 1,2 mm dans le groupe 1 et de 0,8 mm dans le groupe 2 à 36 mois (statistiquement non significatif).

Ce que j'en pense : Le taux de succès des prothèses supra-implantaires mandibulaires stabilisées par une barre sur 2 implants est à nouveau confirmé. Il ne dépend pas de la résorption osseuse, ni du type d'implant, ni de l'âge du patient.

L'indice de plaque plus élevé dans le groupe de patients âgés semblant s'accentuer avec le temps peut être parfaitement dû aux difficultés de réaliser l'hygiène chez ces patients. Il est à noter que cela n'affecte pas les résultats cliniques, en particulier la perte osseuse et la santé des tissus péri-implantaires à 3 ans.

Ce que j'ai appris : Cette étude rapporte des taux de succès d'implants supports de prothèse amovible complète mandibulaire quasi identiques pour le groupe des patients âgés (98 %) et pour le groupe des patients jeunes (100 %).

D'autres études (Kondell et al., 1988, Bryant et Zarb, 1998) - pour différents types de prothèses - corroborent l'absence de différences entre les taux de survie d'implants chez des adultes jeunes et des adultes âgés.