Sélection d'un attachement pour prothèse supra-implantaire et forces appliquées sur les implants et la zone muqueuse support Partie I : vérification in vivo d'un modèle stéréolithographique Partie II : étude systématique de 5 types d'attachements - Implant n° 1 du 01/03/2002
 

Implant n° 1 du 01/03/2002

 

Implant a analysé

Serge Rozanès  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : On considère comme suffisant pour restaurer une mandibule édentée la présence de 2 implants en position canine pour maintenir une prothèse amovible. La prothèse peut être connectée par une variété d'attachements comme les barres de Dolder, les attachements sphériques, les aimants, les coiffes télescopes rigides ou à résilience.

Cette recherche étudie les charges développées sur les implants en fonction des...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : On considère comme suffisant pour restaurer une mandibule édentée la présence de 2 implants en position canine pour maintenir une prothèse amovible. La prothèse peut être connectée par une variété d'attachements comme les barres de Dolder, les attachements sphériques, les aimants, les coiffes télescopes rigides ou à résilience.

Cette recherche étudie les charges développées sur les implants en fonction des différents attachements ainsi que la valeur des forces de mastication appliquées directement sur la zone muqueuse support en fonction de ces attachements.

La première partie de l'article montre comment un modèle stéréolithographique a été utilisé pour reproduire les mesures in vivo, prises sur un patient informé et consentant, avec l'approbation d'un comité d'éthique.

Des jauges ont été placées au niveau des coiffes télescopes permettant de mesurer les contraintes exercées au niveau des implants par les différents attachements ainsi que les forces appliquées sur les zones muqueuses supports de la prothèse amovible supra-implantaire.

Les résultats inattendus montrent des valeurs positives du côté des zones de tensions du levier et des valeurs négatives du côté des zones de compression, sans doute le résultat d'une composante de forces axiales et composées.

Il est apparu que les contraintes sur les implants et la charge sur la muqueuse support sont inversement proportionnelles.

L'aimant, malgré ses excellentes qualités de transfert de forces, est supposé retenir la plaque dentaire, avoir un confort de rétention et de mastication réduit et nécessiter plus de soins ultérieurs.

L'attachement sphérique à l'avantage d'être le moins cher de tous.

La barre de Dolder montre le moins de complications cliniques, mais est l'attachement dont l'hygiène est la plus difficile, car il peut provoquer des hyperplasies gingivales.

Ce que j'en pense : Les connecteurs rigides ne doivent pas être utilisés malgré les faibles forces transmises sur les zones muqueuses supports à cause des contraintes énormes transmises aux implants et à l'os pouvant conduire à une fracture de l'implant.

Il est généralement admis que les charges appliquées sur une crête alvéolaire peuvent conduire à une atrophie de cette crête à partir d'un certain niveau.

Autrement dit, un équilibre devra être trouvé entre charge sur l'implant et charge sur la muqueuse.

Ce que j'ai appris : En analyse finale, en présence de 2 implants, la solution clinique la meilleure semble être la barre de Dolder. Elle présente un bon compromis entre charge sur l'implant et charge sur la muqueuse alvéolaire.

Il nous est dit que le positionnement idéal de 2 implants diminue les charges négatives sur les implants, mais on ne sait pas quel est ce positionnement idéal.

La restauration d'une mandibule édentée par une prothèse amovible et 2 implants doit respecter un certain nombre des indications stipulées dans cette étude. Cependant, il existe de nombreux facteurs inconnus et contradictoires et l'on peut dire que la réalisation et la durée d'une telle prothèse dépendent d'un certain nombre d'incertitudes compensées par les degrés de formation et d'expérience du praticien.