Revue scientifique internationale - La séléction
Est-il possible de corréler le génotype de l'interleukine-1 (IL-1) avec le niveau osseux radiographique et la mortalité dentaire chez des patients non fumeurs, âgés de 40 à 60 ans, ayant suivi un traitement et une maintenance parodontale?
Soixante patients non fumeurs ont été traités et suivis pendant 10 ans après avoir développé une parodontite modérée à sévère. Au début du traitement, des mesures...
Est-il possible de corréler le génotype de l'interleukine-1 (IL-1) avec le niveau osseux radiographique et la mortalité dentaire chez des patients non fumeurs, âgés de 40 à 60 ans, ayant suivi un traitement et une maintenance parodontale?
Soixante patients non fumeurs ont été traités et suivis pendant 10 ans après avoir développé une parodontite modérée à sévère. Au début du traitement, des mesures radiographiques ont pris en compte les distances jonction émail-cément (JEC) (apex radiculaire, JEC-crête osseuse mésiale et distale, JEC- début du défaut osseux, rapport couronne/ racine). Tous ces patients ont reçu une thérapeutique de maintenance (1 fois par trimestre). Une évaluation des mesures radiographiques à la dernière visite et un test génétique ont été collectés et analysés.
Trente-trois des 60 patients avaient un génotype IL-1 positif. La mortalité dentaire s'élevait à 33% avec une quasi-équivalence de dents perdues dans les groupes IL-1 positif et IL-1 négatif et la perte osseuse crestale. Quelques patients montraient des différences significatives: les patients IL-1 négatifs associaient une perte osseuse faible et répondaient mieux aux traitements que ceux IL-1 positifs. Mais les patients IL-1 positifs avec une sévère perte osseuse initiale montraient une meilleure réponse à la thérapeutique que les patients IL-1 négatifs.
Aucune différence significative entre les génotypes positif et négatif de patients bien maintenus et la mortalité dentaire ne peuvent être retenus. Néanmoins, l'individualisation du génotype IL-1 du patient représente un facteur de prévisibilité de la variation des niveaux osseux et doit être pris en compte lors du traitement initial.
Le pronostic à long terme des traitements parodontaux peut être défini sur l'évaluation de certains paramètres comme le montrent Newman (1994), Mac Guire et Nunn (1996). Un bon suivi thérapeutique apporte des bons résultats dans les traitements parodontaux dans le long terme; une confirmation par le test génétique est signifiée dans cette étude. Dans le cas de mortalité dentaire, son utilisation n'apparaît pas significative.