Le cytosquelette des fibroblastes gingivaux humains est une cible pour composés volatiles du tabac

But de l'étude

Evaluer, in vitro, les effets de 2 composés volatiles de la fumée de cigarette, l'acroléine et l'acétaldéhyde, sur le cytosquelette des fibroblastes gingivaux humains (FGHs).

Matériel et méthode

Des souches de FGHs issus de gencive humaine non inflammatoire sont mises en contact et incubées à différentes concentrations d'acroléine et d'acétaldéhyde. L'adhésion cellulaire est évaluée après 3 heures. L'influence de ces substances toxiques sur les structures cellulaires, les filaments inter dentaires, est analysée par la technique d'immunofluorescence indirecte.

Résultats

Ils confirment que l'une ou l'autre substance cytotoxique affecte l'adhésion cellulaire et perturbe l'agencement des microfilaments et microtubules avec des altérations de la taille des cellules.

Conclusion

L'acroléine et l'acétaldéhyde se lient et agissent sur le cytosquelette des fibroblastes gingivaux humains et perturbent l'adhésion de ces cellules.

Commentaires

Cette étude apporte, in vitro, une preuve supplémentaire que les composés volatiles du tabac peuvent interférer sur le processus de la cicatrisation, sur la santé gingivale. Mais d'autres études cliniques et épidémiologiques doivent compléter le dossier, sans cesse enrichi, des effets néfastes du tabac, en particulier sur le déclenchement et la progression des maladies parodontales.