Influence du joint pilier-implant sur les tissus durs et mous péri-implantaires : étude histomorphométrique chez le chien - JPIO n° 1 du 01/02/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 1 du 01/02/2003

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Implantologie

Eric MAUJEAN  

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Etudier la dimension et la situation des tissus péri-implantaires d'implants enfouis en fonction de leur niveau d'enfouissement.

Matériels et méthodes

Vingt-quatre implants sont placés dans les mandibules de 4 chiens mongrel de la façon suivante :

- 1 mm au-dessus de la crête dans le groupe 1 ;

- juxta-osseux dans le groupe 2 ;

- 1 mm sous la crête osseuse dans le groupe 3.

Trois mois plus tard, les piliers de cicatrisation...


But de l'étude

Etudier la dimension et la situation des tissus péri-implantaires d'implants enfouis en fonction de leur niveau d'enfouissement.

Matériels et méthodes

Vingt-quatre implants sont placés dans les mandibules de 4 chiens mongrel de la façon suivante :

- 1 mm au-dessus de la crête dans le groupe 1 ;

- juxta-osseux dans le groupe 2 ;

- 1 mm sous la crête osseuse dans le groupe 3.

Trois mois plus tard, les piliers de cicatrisation sont connectés.

Encore 3 mois plus tard, une analyse histologique par coupes non décalcifiées de 20 implants (4 perdus) est réalisée pour mesurer :

- l'épithélium jonctionnel (1) ;

- la hauteur de tissu conjonctif (2) ;

- le niveau de l'os interproximal (3) ;

- la zone de contact os-implant (4).

Résultats

L'histologie montre une barrière muqueuse avec un épithélium oral kératinisé et un court épithélium jonctionnel en regard de l'implant ou du pilier.

Pour les 4 paramètres précédemment énoncés, les résultats du groupe 1 au groupe 3 sont, respectivement :

- 1,67, 1,93 et 2,78 mm ;

- 1,13, 0,92 et 1,60 mm ;

- 2,50, 2,30 et 1,60 mm ;

- 46,8, 53,7 et 49 %.

Pour les auteurs, les différences en (1), (2) et (4) ne sont pas significatives sur le plan statistique. Pour (3), seule la différence entre les groupes 1 et 3 l'est.

Commentaires

Cette étude contredit complètement la notion d'espace biologique défendue par différents auteurs dont Cochran (1997) et Hermann (2000), qui ont montré que les deux facteurs qui influençaient la position de l'os étaient, outre la rugosité de l'implant, la position de la jonction implant-pilier.

Dans cette étude, certaines questions se posent, notamment :

- le modèle statistique choisi (« modèles mélangés » ?) qui rend non significatives des différences qui le seraient dans d'autres modèles ;

- l'histologie qui est réalisée 3 mois après le stade 2 (6 ou 12 mois dans les autres études) ;

- l'argumentation de la partie discussion : les implants des groupes 1 et 2 soumis à des charges occlusales durant la période de cicatrisation (?) au contraire des implants du groupe 3, plus enfouis, d'où une perte osseuse moindre pour ces derniers (?).