Distance implant-parois du site implantaire (jumping distance) reconsidérée. Une étude expérimentale chez le chien - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue Scientifique Internationale - La sélection

Implantologie

Vincent Jaumet   

(Longjumeau)

But de l'étude

Etudier la quantité d'os néoformé se formant autour d'implants placés dans des sites présentant un large défaut marginal, et évaluer l'importance des contacts os-implant (ostéointégration).

Matériels et méthodes

Des implants ITI® à surface SLA sont posés 3 mois après extraction des prémolaires et premières molaires mandibulaires de 4 chiens. Quatre implants sont placés dans chaque mandibule, un sert de...


But de l'étude

Etudier la quantité d'os néoformé se formant autour d'implants placés dans des sites présentant un large défaut marginal, et évaluer l'importance des contacts os-implant (ostéointégration).

Matériels et méthodes

Des implants ITI® à surface SLA sont posés 3 mois après extraction des prémolaires et premières molaires mandibulaires de 4 chiens. Quatre implants sont placés dans chaque mandibule, un sert de contrôle, les trois autres (implants tests) sont posés après avoir élargi la partie coronaire du logement implantaire créant un hiatus de 1 à 1,25 mm, ensuite recouvert d'une membrane résorbable (Bio-Gide®) pour 2 des 3 implants. Les animaux sont sacrifiés au bout de 4 mois pour analyse histomor-phométrique.

Résultats

Le remplissage des défauts par de l'os néoformé est observé pour tous les sites tests. Le pourcentage de contact os-implant entre l'os néoformé et la surface SLA est semblable à celui des sites contrôles (de 70 à 75 %). Le placement de la membrane n'améliore pas l'ostéointégration des sites tests.

Conclusion

Un défaut osseux, autour d'un implant à surface SLA, supérieur à 1 mm peut cicatriser en se comblant par de l'os néoformé avec un fort pourcentage d'ostéointégration sans qu'il soit nécessaire d'associer une membrane (à condition que le caillot soit retenu par les parois osseuses péri-implantaires et protégé par le périoste du lambeau).

Commentaires

Le revêtement rugueux SLA des implants est probablement à l'origine de l'important pourcentage d'ostéointégration obtenu avec l'os néoformé. Cela confirme les bons résultats de « réostéointégration » observés lors du traitement de péri-implantite expérimentale avec ces mêmes surfaces implantaires lorsqu'elles sont comparées à des surfaces lisses usinées (Persson et al., 2001).