Etude clinique et histologique de l'intégration d'implants dans le maxillaire postérieur après élévation du plancher sinusien avec de l'os autogène, hydroxyapatite bovine ou un mélange de 20/80 - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - La sélection

Implantologie

Eric Maujean   

(Tournant-en-Brie)

But de l'étude

Etudier l'intégration d'implants dans le maxillaire postérieur après élévation du plancher du sinus avec de l'os autogène, hydroxyapatite bovine ou mélange 20/80.

Matériel et méthodes

Trente-six planchers sinusiens chez 21 patients ont été élevés avec soit de l'os autogène (prélevé au ramus), soit de l'hydroxyapatite bovine (Bio-Oss®) plus membrane résorbable Bio-Gide®, soit un mélange d'os autogène (20 %) et...


But de l'étude

Etudier l'intégration d'implants dans le maxillaire postérieur après élévation du plancher du sinus avec de l'os autogène, hydroxyapatite bovine ou mélange 20/80.

Matériel et méthodes

Trente-six planchers sinusiens chez 21 patients ont été élevés avec soit de l'os autogène (prélevé au ramus), soit de l'hydroxyapatite bovine (Bio-Oss®) plus membrane résorbable Bio-Gide®, soit un mélange d'os autogène (20 %) et d'hydroxyapatite (80 %).

Après cicatrisation de 6 à 9 mois, des micro-implants pour l'étude histologique et des implants Nobel Biocare® Mark II pour la réalisation prothétique sont placés.

Six mois après, lors du stade 2, les micro-implants sont retirés pour l'analyse histologique et morphométrique. L'évolution clinique des implants est évaluée après 1 an de mise en charge.

Résultats

La moyenne de contact os-implant est de 34,6 ± 9,5 % (os autogène), 54,3 ± 33,1 % (mélange 20/80) et 31,6 ± 19,1 % (Bio-Oss®).

Après 1 an de mise en charge, 6/33 implants « os autogène », 2/35 implants « mélange os/Bio-Oss® » et 2/43 implants « Bio-Oss® » ont été perdus. Aucune différence statistique n'existe entre les groupes.

Commentaires

Les résultats cliniques et histologiques de cette étude montrent que le mélange os autogène/hydroxyapatite, voire l'hydroxyapatite seule, peut remplacer l'os autogène si celui-ci est insuffisant ; le mélange présente l'avantage, selon les auteurs de l'étude, de permettre une cicatrisation plus rapide.

Cette étude est intéressante par son protocole (micro-implants permettant l'histologie en même temps qu'une étude clinique sur des implants fonctionnels) et par ses résultats qui permettent d'éviter un prélèvement extra-oral dans les cas d'une greffe volumineuse. Ce qui est édifiant, c'est le pourcentage de contact os-implant qui, dans le meilleur des cas, est de 50 %.