Lésions inflammatoires dans la gencive après thérapeutique parodontale résectrice ou pas - JPIO n° 3 du 01/08/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2005

 

Revue scientifique internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Marie-Françoise Liébart  

(Aix-en-Provence)

But de l'étude

Le but de cette étude randomisée est de comparer cliniquement et histologiquement la cicatrisation gingivale chez des patients atteints de parodontite chronique sévère traités par une thérapeutique chirurgicale résectrice ou non résectrice.

Matériels et méthodes

Quinze patients (5 femmes et 10 hommes de 56 ans d'âge moyen) atteints d'une parodontite chronique sévère généralisée ont été inclus dans l'étude. Après une instruction à...


But de l'étude

Le but de cette étude randomisée est de comparer cliniquement et histologiquement la cicatrisation gingivale chez des patients atteints de parodontite chronique sévère traités par une thérapeutique chirurgicale résectrice ou non résectrice.

Matériels et méthodes

Quinze patients (5 femmes et 10 hommes de 56 ans d'âge moyen) atteints d'une parodontite chronique sévère généralisée ont été inclus dans l'étude. Après une instruction à l'hygiène et un détartrage-surfaçage radiculaire, un site par quadrant (sauf au niveau des molaires), présentant une profondeur de poche > 5 mm, un saignement au sondage et plus de 50 % de perte osseuse, a été sélectionné. Deux quadrants ont été traités par une gingivectomie à biseau interne, les deux autres par un lambeau de débridement. Les biopsies des sites ont été réalisées pendant la thérapeutique chirurgicale et à 6 mois postopératoires de façon à obtenir une analyse immuno-histochimique.

Résultats

Les résultats montrent que les deux thérapeutiques permettent une complète cicatrisation. Les sites traités par gingivectomie à biseau interne présentent une meilleure réduction de profondeur de poche par rapport à ceux traités par lambeau de débridement. Les lésions inflammatoires présentent, dans les biopsies peropératoires, une proportion similaire dans les 2 groupes de CD19+ (15 %), CD3+ (7 %) et d'élastase (2 %). À 6 mois, la proportion de CD19 et d'élastase est plus importante dans le groupe traité par lambeau de débridement.

Conclusion

D'après cette étude, la gencive cicatricielle contient de plus petites lésions avec une proportion plus faible de cellules immunocompétentes dans le cas de sites traités par la thérapeutique chirurgicale résectrice que dans ceux traités par la thérapeutique non résectrice.

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