Administration locale d'hormone de croissance chez le lapin: analyse histologique, morphométrique et densitométrique de l'os péri-implantaire - JPIO n° 4 du 01/11/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2005

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Médhi Mérabet   

(Marseille)

But de l'étude

Le but de l'étude est d'évaluer l'influence de l'hormone de croissance (hormone de croissance), en administration locale sur le remodelage osseux péri-implantaire au sein de tibias de lapins.

Matériels et méthodes

Trente-deux lapins sont répartis en 2 groupes. Sur chaque lapin, un défaut a été créé chirurgicalement. Le premier groupe a reçu une pièce de titane avec 4 unités d'hormone de croissance humaine recombinée et le deuxième groupe...


But de l'étude

Le but de l'étude est d'évaluer l'influence de l'hormone de croissance (hormone de croissance), en administration locale sur le remodelage osseux péri-implantaire au sein de tibias de lapins.

Matériels et méthodes

Trente-deux lapins sont répartis en 2 groupes. Sur chaque lapin, un défaut a été créé chirurgicalement. Le premier groupe a reçu une pièce de titane avec 4 unités d'hormone de croissance humaine recombinée et le deuxième groupe n'a reçu que la pièce de titane. Les animaux ont été respectivement sacrifiés à 1, 2, 3 et 6 semaines; des coupes histologiques ont été alors réalisées avec différents colorants et lues au microscope. Par la suite, ces coupes ont été analysées par morphométrie et densitométrie, afin de calculer le taux et la densité d'os formé.

Résultats

Macroscopiquement, il y a une différence de formation osseuse en faveur du groupe comportant l'hormone de croissance.

Au niveau microscopique, le premier groupe présente, dès les premières semaines, un grand nombre de cellules ostéoïdes ainsi que des trabécules plus épaisses et plus nombreuses en provenance du périoste. Alors que le groupe témoin comporte des lacunes de résorptions et peu de chondrocytes. À la sixième semaine, nous notons une maturation des ostéons dans le groupe expérimental. Au niveau morphologique, la surface osseuse totale calculée ne montre pas de différence significative entre les 2 groupes; alors que la surface de contact os/implant (BIC) déterminée est largement meilleure dans le groupe comportant l'hormone de croissance.

L'analyse de densité osseuse (BMD) ne met en évidence aucune différence entre les 2 groupes.

Conclusion

Il a été observé une réponse cellulaire importante en provenance du périoste et plus discrète au niveau de l'endothélium. L'administration locale d'hormone de croissance semble donc stimuler les premières phases de remodelage osseux grâce à la présence de nombreuses cellules ostéoïdes.

Commentaires

Cette étude vient en complément de celle réalisée par la même équipe en 2003 elle met en avant l'impulse effect ou accélération de la régénération osseuse. Malheureusement, elle ne met pas en évidence de façon flagrante la stimulation de l'endothélium par l'hormone de croissance. De plus, les résultats concernant le BIC pourraient être biaisés. En effet, l'augmentation du BIC peut être due à la réponse osseuse corticale excessive recouvrant la partie coronaire de l'implant et donc n'ayant aucun intérêt en implantologie clinique. Nous attendons d'autres études plus convaincantes.