Régénération osseuse au sein de défauts standardisés à l'aide d'autogreffe ou de substitut osseux associés à des concentrés plaquettaires : étude histologique et histomorphométrique sur des mandibules de cochons. - JPIO n° 01 du 01/02/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 01 du 01/02/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Méhdi Mérabet (Marseille)  

But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Le but de l'étude est de déterminer l'efficacité du plasma riche en plaquettes (PRP) associé à une greffe osseuse autogène ou un substitut osseux dans le cadre de la régénération osseuse.

Trois défauts osseux sont réalisés avec un trépan de chaque côté de l'angle mandibulaire de 12 cochons. Chaque défaut a reçu respectivement une greffe osseuse autogène, une xénogreffe d'origine...


But de l'étude Matériels et méthodes Résultats Conclusion Commentaires

Le but de l'étude est de déterminer l'efficacité du plasma riche en plaquettes (PRP) associé à une greffe osseuse autogène ou un substitut osseux dans le cadre de la régénération osseuse.

Trois défauts osseux sont réalisés avec un trépan de chaque côté de l'angle mandibulaire de 12 cochons. Chaque défaut a reçu respectivement une greffe osseuse autogène, une xénogreffe d'origine bovine (Bio-oss®) et une allogreffe de triphosphate calcique (Ceros®). Le PRP a été ajouté aux greffes seulement d'un côté de la mandibule. Quatre groupes sont alors constitués et sacrifiés à 1, 2, 4 et 8 semaines.

Les concentrations de plaquettes et de facteurs de croissance sont systématiquement mesurées afin de rechercher la corrélation avec les résultats histomorphométriques et histologiques.

Il n'y a pas de corrélation entre le contenu du PRP et le nombre de plaquettes circulantes, pas plus qu'avec le pourcentage de facteurs de croissance. De plus, aucun signe de stimulation ostéogénique n'a été observé.

Cette étude ne permet pas de mettre en évidence l'effet positif du PRP sur les différents types de greffes osseuses et de déterminer le taux de plaquettes le plus efficace.

Cette étude confirme l'absence d'action directe du PRP sur les greffes osseuses, au même titre que le plasma riche en facteurs de croissance (PRF). En effet, la législation française ne permet pas l'utilisation de la thrombine de boeuf nécessaire à la coagulation du PRP, seul le PRF est autorisé. Avec une logistique simplifiée, ce dernier pourrait avoir une action indirecte sur les greffes osseuses. Plusieurs travaux confirment son inefficacité sur le plan osseux mais, en contrepartie, on note une accélération de la cicatrisation muqueuse et une diminution des complications postopératoires. Cette voie est donc à approfondir.