Cicatrisation des défauts interradiculaires de classe II après greffe de tissus obtenus à partir de sites d'extraction traités avec des facteurs de croissance : étude histologique et histométrique chez le chien. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche fondamentale

Parodontologie

Gilles Briend (Rennes)  

But de l'étude

Le tissu de cicatrisation des sites d'extraction est proposé comme matériel de greffe dans les défauts parodontaux. L'hypothèse est que ce tissu (associé à des facteurs de croissance mis au préalable) aurait un fort potentiel régénérateur. L'objectif est ici d'analyser qualitativement et quantitativement la cicatrisation de classe II.

Matériels et méthodes

Les deuxièmes et troisièmes prémolaires sont extraites chez 4 chiens. PDGF-b et...


But de l'étude

Le tissu de cicatrisation des sites d'extraction est proposé comme matériel de greffe dans les défauts parodontaux. L'hypothèse est que ce tissu (associé à des facteurs de croissance mis au préalable) aurait un fort potentiel régénérateur. L'objectif est ici d'analyser qualitativement et quantitativement la cicatrisation de classe II.

Matériels et méthodes

Les deuxièmes et troisièmes prémolaires sont extraites chez 4 chiens. PDGF-b et IGF-I, à des concentrations de 6 µg/ml, sont appliqués dans les alvéoles d'extraction. Au bout de 5 jours, 24 défauts interradiculaires de classe II (12 contrôles et 12 tests) sont créés sur les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes prémolaires. Seuls les sites tests reçoivent les greffons prélevés dans les sites d'extraction cicatrisés depuis 5 jours. Des lambeaux repositionnés coronairement sont réalisés. Au bout de 45 jours, les chiens sont sacrifiés et les différents paramètres sont mesurés.

Résultats

La réparation est similaire dans les deux groupes. Aucune différence significative n'est observée entre les groupes test et contrôle en ce qui concerne le tissu conjonctif, le cément, l'os et le desmodonte.

Conclusion

L'utilisation de cette greffe ne montre pas d'effet bénéfique sur la réparation de lésions interradiculaires de classe II chez le chien.

Commentaires

Cette étude est intéressante car elle explore une idée qui paraît séduisante : le tissu de cicatrisation qui se forme dans les alvéoles après extraction aurait pu présenter des caractères ostéogéniques : s'ils existent, cette expérimentation ne les met pas en évidence. C'est cependant une voie de recherche à explorer.