Influence des techniques et des sites de prélèvement osseux intrabuccaux sur la croissance des cellules ostéoblastiques in vitro. - JPIO n° 02 du 01/05/2006
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 02 du 01/05/2006

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Mehdi Mérabet (Marseille)  

But de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer la prolifération ostéoblastique in vitro en fonction des techniques et des sites de prélèvement osseux.

Matériels et méthodes

Sur 28 patients, lors de l'extraction de dents de sagesse maxillaires ou mandibulaires, sont prélevés 37 échantillons d'os. Vingt spécimens sont de la poudre d'os récoltée avec une fraise et un récupérateur d'os et 17 sont des copeaux d'os récupérés à l'aide d'une râpe....


But de l'étude

Le but de cette étude est d'évaluer la prolifération ostéoblastique in vitro en fonction des techniques et des sites de prélèvement osseux.

Matériels et méthodes

Sur 28 patients, lors de l'extraction de dents de sagesse maxillaires ou mandibulaires, sont prélevés 37 échantillons d'os. Vingt spécimens sont de la poudre d'os récoltée avec une fraise et un récupérateur d'os et 17 sont des copeaux d'os récupérés à l'aide d'une râpe. Les cellules sont alors mises en culture primaire pendant 5 semaines. Puis elles sont soumises à une série de tests histochimiques et immunohistologiques, afin d'évaluer leur viabilité, prolifération et différenciation.

Résultats

Les deux types de prélèvements au maxillaire et à la mandibule procurent des cellules viables. Cependant, les copeaux d'os issus du maxillaire possèdent un potentiel de viabilité et de prolifération cellulaire largement supérieur à celui de la mandibule et de la poudre os. En contrepartie, la localisation et la technique de prélèvement n'ont pas d'influence sur la différenciation cellulaire. De plus, il faut noter le fait que les échantillons obtenus à partir du filtre à os sont plus souvent contaminés que les autres.

Conclusion

La meilleure régénération osseuse est obtenue par le potentiel ostéogénique des copeaux d'os originaires du maxillaire supérieur.

Commentaires

Ce travail met en évidence le fait que l'utilisation d'un filtre à os procure un os de qualité moyenne en termes de pouvoir ostéogénique et qui, de surcroît, est souvent contaminé par les fluides salivaires, alors que la technique de prélèvement à l'aide d'une râpe ou d'un rabot à os (du type Safe Scraper®) donne des résultats beaucoup plus satisfaisants. Il convient donc de continuer à utiliser le filtre à os uniquement dans les défauts osseux de très faible étendue et de privilégier la râpe à os, utilisée au maxillaire, pour le reste.