Un procédé original d'application de silane en phase gazeuse à la surface des tenons fibrés Étude in vitro
 

Les cahiers de prothèse n° 137 du 01/03/2007

 

REVUE DE PRESSE

Résumé par Olivier Étienne et Jean-Claude Schoeffler   

Objectifs

Le scellement d'un tenon en fibre de verre nécessite non seulement de préparer le canal, mais aussi de traiter la surface du tenon. Jusqu'à maintenant, le tenon était traité par le praticien au cabinet. Ce procédé allonge la procédure et augmente le risque d'erreurs de manipulation. Les auteurs testent la possibilité d'un prétraitement de la surface du tenon par le fabricant, sur la base des technologies de traitement de surface modernes (PVD : physical...


Objectifs

Le scellement d'un tenon en fibre de verre nécessite non seulement de préparer le canal, mais aussi de traiter la surface du tenon. Jusqu'à maintenant, le tenon était traité par le praticien au cabinet. Ce procédé allonge la procédure et augmente le risque d'erreurs de manipulation. Les auteurs testent la possibilité d'un prétraitement de la surface du tenon par le fabricant, sur la base des technologies de traitement de surface modernes (PVD : physical vaporous deposition), ainsi que la stabilité de ce traitement dans le temps.

Méthodologie

Dans le cadre d'une analyse in vitro, les tenons fibrés (DT LightPost) ont été d'abord nettoyés à l'acide fluorhydrique à 10 % pendant 90 secondes. Ils ont été recouverts en surface d'une couche de 300± 50 nm de silicate par procédé PVD, puis d'une couche de silane (Espe Sil, 3M Espe). Enfin, le tenon a été immergé dans un bain de méthacrylate de méthyle, assurant une couche de protection.

Cette couche protectrice et facile à nettoyer protège le traitement de surface d'une possible contamination et permet ainsi le stockage et l'essai en bouche du tenon sans risque d'affecter l'efficacité du conditionnement. Le rôle adhésif de la couche protectrice reste le même, quelle que soit la nature du composite de scellement utilisé (composition, méthode de polymérisation). Afin de vérifier la stabilité de l'adhésion, la résistance à l'arrachement a été testée après 180 jours de stockage dans une solution saline physiologique à température buccale.

Résultats

Le procédé testé permet d'accroître de 50 % la résistance à la traction de ces tenons prétraités par rapport aux mêmes tenons conditionnés au Prime & Bond NT (377,6 MPa vs 243 MPa). Après 180 jours de stockage, la résistance à la traction est encore améliorée (425,8 MPa).

Discussion

La couche protectrice joue un rôle capital, car elle protège non seulement le traitement par silanisation de sa dégradation à l'air, mais elle rend aussi possible l'essai en bouche puisqu'un simple nettoyage à l'alcool permet d'éliminer toute trace de sang ou de salive, sans altérer les propriétés de surface.

Conclusion

Ce procédé encore à l'état de développement pourrait améliorer les résultats cliniques en limitant les risques de mauvaise manipulation au fauteuil.