Philippe Lambillotte, candidat FN : revoir la politique de la ruralité

C’est au volant d’un camping-car de location que Philippe Lambillotte parcourt les 60 communes de la circonscription de l’Oise pour laquelle il brigue le mandat de député. « J’ai toujours travaillé en zone rurale et les problèmes quotidiens, les personnes sous le seuil de pauvreté, on les côtoie tous les jours ! Les prothèses par exemple, c’est un vrai problème », explique ce praticien de Liancourt contraint d’arrêter son exercice en 2015 à cause d’une polyarthrite rhumatoïde.

Engagé en politique depuis l’âge de 16 ans, Philippe Lambilllotte milite à droite jusqu’en 2012. Après les municipales de 2014, « atterré par les accointances et accords entre les différents partis de droite et de gauche », il se présente sur la liste du Front National et devient conseiller régional des Hauts de France en mars 2015. C’est aussi la politique de santé des gouvernements successifs depuis 2005 qui l’incite à rejoindre ce parti politique.

La mise en place des ARS et « pour couronner le tout », la politique de Marisol Touraine « mettent à terre la médecine générale et les professionnels de santé ». Et puis, pourquoi 32 chirurgiens-dentistes roumains sont installés dans l’Oise alors que des étudiants Français doivent faire leurs études à l’étranger ? La désertification médicale ? « Ce n’est pas la faute des professionnels, c’est lié à la politique de la ruralité en France. Comment un jeunes médecin voudrait il s’installer alors qu’il n’y a plus d’activité autour de lui », remarque l’élu régional en précisant que son engagement va au delà de l’aspect médical. Aujourd’hui, il fait face à 11 autres candidats.

[MISE À JOUR - 14/06/2017] Philippe Lambillotte a recueilli 21,14% des voix au premier tour, à la troisième position derrière le candidat Les Républicains (27,30%) et de la République en Marche (25,70%), qui se feront face au second tour dans sa circonscription le 18 juin.