Étude rétrospective sur 5 ans de 2 états de surface en titane différents utilisés pour une grefffe osseuse d'interposition pour la reconstruction d'un maxillaire édenté atrophique

Cette étude rétrospective compare 2 systèmes implantaires dont les états de surface sont différents pour des patients ayant préalablement subi une ostéotomie de Lefort I et une greffe d'os autogène dans des secteurs maxillaires résorbés devant recevoir des implants.

Au total, 22 patients consécutifs entrent dans l'étude pendant une période de 4 ans. Six mois après l'étape chirurgicale des greffes osseuses et d'élévation de sinus avec des prélèvements d'os iliaque et une colle de fibrine, 11 patients ont reçu des implants du système Brånemark avec une surface usinée. Les deux années suivantes, 11 patients ont été traités avec des implants Tioblast (Astra Tech) dont la surface en titane était sablée. Les implants ont supporté des prothèses céramo-métalliques vissées. Tous les patients ont été suivis annuellement pendant 5 ans et chaque implant évalué selon des critères définis et une procédure décrite. Dans le groupe Brånemark, 11 implants ont été perdus sur 84 placés contre 4 sur 72 implants posés dans le groupe Astra Tech. La différence n'était pas significative statistiquement. Toutes les prothèses étaient en place après 5 ans de fonction. La perte osseuse marginale moyenne était de 2,3 ± 0,8 mm (SD : 0,5 mm) pour le groupe Brånemark et 2,4 ± 1,4 mm (SD : 0,7 mm) pour le groupe Astra Tech sans différence significative entre les deux. Dans ce dernier groupe Astra Tech, la perte osseuse marginale dépassait souvent 3 mm et le taux de succès implantaire était plus faible : 52 % contre 70 % pour le groupe Brånemark si on considérait comme critère de succès une perte osseuse inférieure à 3 mm.

Pour les auteurs, cette étude sur 5 ans montre l'intérêt de la combinaison d'une ostéotomie de Lefort I associée à des greffes osseuses pour traiter des maxillaires atrophiés avec une certaine prévisibilité à moyen terme.