Facteurs prédisposant pour une péri-implantite rétrograde, suggestions de traitement. - Implant n° 1 du 01/02/2006
 

Implant n° 1 du 01/02/2006

 

Implant a lu - Revue de presse

Chirurgie

Résumé par Sébastien Molko  

Le but de cette étude rétrospective est de trouver les conditions prédisposant pour la formation de lésions péri-implantaires rétrogrades (une lésion radioclaire autour de la partie la plus apicale d'un implant ostéointégré) et d'évaluer les stratégies de traitement.

Tous les implants unitaires (426 maxillaires, 113 mandibulaires) du système ad modum Brånemark® ont été mis en place dans le département de parodontologie de l'Université catholique de Leuven et ont...


Le but de cette étude rétrospective est de trouver les conditions prédisposant pour la formation de lésions péri-implantaires rétrogrades (une lésion radioclaire autour de la partie la plus apicale d'un implant ostéointégré) et d'évaluer les stratégies de traitement.

Tous les implants unitaires (426 maxillaires, 113 mandibulaires) du système ad modum Brånemark® ont été mis en place dans le département de parodontologie de l'Université catholique de Leuven et ont été introduits dans cette évaluation rétrospective pour évaluer la fréquence de cette péri-implantite rétrograde. Les facteurs de prédisposition éventuels comme les caractéristiques du patient (âge, histoire médicale), du site récepteur (quantité et qualité de l'os local, cause de perte dentaire), des conditions parodontales et endodontiques des dents avoisinantes, les caractéristiques de l'implant (longueur, caractéristiques de surface), et les aspects chirurgicaux (régénération osseuse guidée, déhiscence ou fenestration) ont été pris en considération. De plus, les implants avec péri-implantite rétrograde ont été suivis longitudinalement pour vérifier l'issue du traitement à l'aide de différents paramètres (valeurs du Periotest®, niveau osseux marginal, grandeur de la lésion péri-apicale radiologique).

Au total, 7 implants maxillaires (1,6 %) et 3 mandibulaires (2,7 %) ont présenté une péri-implantite rétrograde avant ou lors de la mise en charge. En comparaison aux implants avec succès, des lésions péri-apicales arrivent préférentiellement dans des sites qui ont un passé de pathologie endodontique évidente de la dent extraite qui a dû être remplacée. L'incidence de la péri-implantite rétrograde était plus importante (p < 0,0001) pour les implants TiUnite® comparés aux implants usinés (8/80 vs 2/459). La surface implantaire usinée accusait un taux d'échec cependant plus élevé (6,8 %) que les implants TiUnite® (2,5 %). Les échecs avec les surfaces usinées se passent habituellement dans des sites d'avulsion des dents avec un passé de pathologie endodontique ou dans des sites adjacents à des dents avec une pathologie endodontique évidente. Aucun autre facteur de prédisposition n'a pu être mis en évidence. Un curetage des lésions péri-apicales et l'utilisation d'un matériel de substitution osseux ont arrêté la progression de ces lésions au niveau du maxillaire supérieur (les implants maintenaient leur os marginal et leur score faible de PTV). Le traitement au niveau de la mandibule avait moins de succès.

Dans les limites de cette étude rétrospective, ces résultats semblent indiquer que la péri-implantite rétrograde est provoquée par des tissus granulomateux ou de cicatrisation au niveau du site receveur liés à une pathologie endodontique de la dent avulsée ou d'une dent avoisinante.

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