Implant courts placés en un temps au maxillaire et à la mandibule : étude clinique retrospective avec un suivi de 1 à 9 ans

Cette étude rapporte les données relatives à la mise en place d'implants Brånemark courts (7-8,5 mm) en vue de tester l'hypothèse selon laquelle des implants courts placés sur des arcades osseuses atrophiées devraient obtenir à long terme des taux de survie implantaire similaires à ceux des implants longs dans des volumes osseux plus importants.

Au total, 237 patients ont été inclus dans l'étude. Ils ont reçu 408 implants courts de toutes les gammes proposées par Nobel Biocare entre 1996 et 2004, et supportant 151 prothèses fixées : 131 implants mesuraient 7 mm de long et 277 autres 8,5 mm. Les critères d'inclusion, les protocoles chirurgicaux et prothétiques sont détaillés ainsi que toutes les informations relatives aux implants (diamètre, état de surface, type de restauration, localisation, critères d'évaluation).

Immédiatement après la chirurgie, des piliers définitifs de toute la gamme ont été posés et couverts de cupules d'attente, à l'exception de 16 cas représentant 23 implants pour lesquels une prothèse provisoire a permis une mise en fonction immédiate. Les prothèses définitives ont été posées après 4 à 6 mois de cicatrisation.

En tout, 126 implants de 7 mm (96 %) ont été examinés la 1^re année ; 110 (84 %) la 2^e année et 88 implants (67 %) ont été suivis la 5^e année. Cinq implants usinés lisses sur 4 patients ont été perdus avant 6 mois de suivi. Le taux de succès cumulatif après 5 ans était de 96,2 %. La perte osseuse marginale moyenne était de 1 mm (SD 0,6) après 1 an et 1,8 mm (SD 0,8) après 5 ans de mise en fonction.

Au total, 269 implants de 8,5 mm (97 %) ont été contrôlés la 1^re année, puis 220 (79 %) la 2^e année et 142 (51 %) après 5 ans de suivi. Huit implants usinés posés sur 7 patients ont été perdus dans les 6 mois suivant la chirurgie donnant un taux de succès cumulatif de 97,1 % après 5 ans de mise en fonction. La perte osseuse moyenne après un an était de 1,3 mm (SD 0,8) et de 2,2 mm (SD 0,9) après 5 ans de mise en fonction. Les taux de survie implantaire étaient meilleurs à la mandibule (99 %) qu'au maxillaire (92 %).

Vu les taux de succès exposés après 5 ans, les auteurs concluent que l'usage d'implants courts, et plus particulièrement ceux dont les surfaces sont anodisées constituent une option de traitement viable.