Évaluation à long terme d'implants non enfouis ITI (1re partie) - Implant n° 1 du 01/02/1998
 

Implant n° 1 du 01/02/1998

 

Implant a analysé

Jean Buquet  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude multicentre (Berne, Mayence et Genève), entreprise suivant les critères énoncés en 1993 par Albrektsson et Zarb, a pour but d'évaluer le pronostic à long terme d'implants non enfouis ITI de type cylindrique creux et plein à vis chez des patients partiellement et totalement édentés. 1 003 patients ont reçu en tout 2 359 implants.

Après une période de trois à six mois, 393 prothèses amovibles et 758...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude multicentre (Berne, Mayence et Genève), entreprise suivant les critères énoncés en 1993 par Albrektsson et Zarb, a pour but d'évaluer le pronostic à long terme d'implants non enfouis ITI de type cylindrique creux et plein à vis chez des patients partiellement et totalement édentés. 1 003 patients ont reçu en tout 2 359 implants.

Après une période de trois à six mois, 393 prothèses amovibles et 758 prothèses fixes ont été placées. Chaque implant a été suivi annuellement pendant huit ans et des analyses ont été entreprises par type d'implant, longueur et siège. En outre, des taux de succès à cinq ans ont pu être déterminés pour 488 implants.

Résultats sur les 2 359 :

- 13 n'ont pas été ostéointégrés, ce qui donne un taux d'échec immédiat de 0,55 % ;

- 19 implants ont été classés comme échec pour différentes raisons ;

- les taux de succès ont été de : 96,7 % et 93,3 %, avec un taux supérieur à 95 % pour les vis et 91,3 % pour les cylindres creux ;

- 95 % à la mandibule contre 87 % au maxillaire.

Les taux de succès pour la deuxième série à cinq ans sont nettement meilleurs puisque l'on trouve 98,2 % à la mandibule et 97,3 % au maxillaire.

Ces implants ont donc un taux de succès supérieur à 90 % à huit ans. Bien que certains contrôles n'aient pu être faits régulièrement sur huit ans, l'analyse statistique fiable de Cutler et Ederer a permis d'obtenir des conclusions cohérentes et valables.

Un contrôle clinique réel sur cinq ans a donné des résultats légèrement meilleurs que celui obtenu sur une même période par l'analyse statistique, ce qui valide la méthode.

Au dernier contrôle, 17 implants seulement présentaient des signes inflammatoires péri-implantaires qui furent traités par thérapie anti-microbienne.

Les longueurs testées de 8, 10, 12 mm donnent un léger avantage aux implants de 12 mm par rapport à ceux de 8 mm dont le taux de succès à huit ans est de 91,4 %.

Ce que j'en pense :

Cet article est le premier volet d'un travail considérable et sérieux étalé sur huit ans. Il est à noter que l'étude s'est faite dans des conditions cliniques courantes avec des restaurations de types variés et est donc représentative de ce que le clinicien peut obtenir.

Ce que j'ai appris :

Le très faible taux initial d'échecs confirme définitivement qu'il n'est pas nécessaire d'enfouir les implants, que les formes pleines vissées sont supérieures aux cylindres creux et que le revêtement de plasma titane ne crée pas plus de problèmes postopératoires que les formes standards, du moins avec ce type d'implant.

Enfin, les longueurs de 8 à 12 mm sont suffisantes dans tous les cas puisque les plus courts ont un taux moyen à huit ans de 91,4 %.