Expérience avec des implants ostéointégrés posés dans des tissus irradiés au Japon et aux États-Unis - Implant n° 1 du 01/02/1999
 

Implant n° 1 du 01/02/1999

 

Implant a analysé

Alain Lacan  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude multicentrique, menée au Japon et aux États-Unis, a pour but d'évaluer le taux de succès d'implants placés chez des patients irradiés. Deux cent vingt-huit fixtures Nobelbiocare (59 maxillaires et 169 mandibulaires) ont été posées chez 44 patients et suivies sur une durée allant d'un mois à plus de quatre ans. La période séparant la radiothérapie du placement des implants s'étend de 1 à 240 mois. Un traitement à...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir :

Cette étude multicentrique, menée au Japon et aux États-Unis, a pour but d'évaluer le taux de succès d'implants placés chez des patients irradiés. Deux cent vingt-huit fixtures Nobelbiocare (59 maxillaires et 169 mandibulaires) ont été posées chez 44 patients et suivies sur une durée allant d'un mois à plus de quatre ans. La période séparant la radiothérapie du placement des implants s'étend de 1 à 240 mois. Un traitement à l'oxygène hyperbare (OHB) a été effectué chez 14 patients (77 implants).

Trois implants mandibulaires et 17 maxillaires ont été perdus. Certains implants ont dû être déposés même en présence de faible doses d'irradiation. Si la période entre l'irradiation et la pose des fixtures semble influer sur la survie des implants, la longueur des fixtures ne semble pas intervenir. Il paraît raisonnable de différer d'au moins un an la mise en place d'implants après radiothérapie.

Ce que j'en pense :

Le recrutement des 44 patients provient de onze centres (neuf au Japon et deux aux États-Unis), ce qui fait intervenir beaucoup de praticiens pour relativement peu de patients. La durée du suivi et la période séparant irradiation et implantation sont très variées, impliquant une répartition en catégories de très peu de patients en absence de contrôles. Cependant, il se dégage un taux de succès intéressant montrant la possible implantation de certains patients irradiés avec ou sans traitement à l'OHB.

Ce que j'ai appris :

Il semble que, dans cette étude, le traitement à l'OHB n'influence pas le taux de survie d'implants placés à la mandibule. Mais un suivi important est nécessaire, car des modifications de la microcirculation sanguine peuvent se produire tardivement. En revanche, aucune conclusion ne peut être tirée sur l'importance d'un tel traitement lors d'implantations maxillaires. Les auteurs pensent que le nombre important d'échecs peut être lié à la faible densité de l'os maxillaire et à d'autres facteurs de risque présents chez certains sujets.