La lithotritie parodontale - Implant n° 1 du 01/02/1999
 

Implant n° 1 du 01/02/1999

 

Implant a lu - Édition

Jean Buquet  

Cet ouvrage fait suite à La nouvelle parodontie clinique ou de la littérature à la réalité écrit par les mêmes auteurs. Son titre est plus que surprenant puisque le terme de « lithotritie » est défini comme « partie de la chirurgie qui consiste à éliminer un calcul de la vessie ! ». Non, l'auteur ne se trompe pas de sujet, il fait simplement un rapprochement entre l'acte thérapeutique d'éliminer des calculs infectés et l'obtention de la guérison de la lésion...


Cet ouvrage fait suite à La nouvelle parodontie clinique ou de la littérature à la réalité écrit par les mêmes auteurs. Son titre est plus que surprenant puisque le terme de « lithotritie » est défini comme « partie de la chirurgie qui consiste à éliminer un calcul de la vessie ! ». Non, l'auteur ne se trompe pas de sujet, il fait simplement un rapprochement entre l'acte thérapeutique d'éliminer des calculs infectés et l'obtention de la guérison de la lésion parodontale.

Cette attitude est à la fois un retour en arrière et une redéfinition des concepts thérapeutiques parodontaux. En effet, ceux-ci ont débuté par la notion de détartrage et de curetage épithélio-conjonctif associé à l'élimination du cément infecté, puis aux techniques chirurgicales plus radicales, gingivectomies, interventions à lambeau, ostéoplasties, membranes, etc. Méthodes qui sont pour l'auteur traumatisantes et destructrices du potentiel réparateur des lésions initiales.

La lithotritie apparaît donc, après mise au repos de la lésion infectieuse, comme l'élimination soigneuse, délicate et individuelle des calculs sous-gingivaux en s'abstenant bien de toucher à l'attache épithélio-conjonctive apicale restante et en évitant d'éliminer le cément. De toute manière, il a été démontré que l'élimination totale du tartre sous-gingival est impossible par le simple curetage sans lambeau. Néanmoins, cette méthode, quoique longue (quatre à cinq séances, voire plus, d'une demi-heure suivant l'auteur), donne d'excellents résultats biologiques, mais ne corrige pas toujours les défauts esthétiques. Elle demande comme toute thérapeutique, l'étroite collaboration du patient.

L'auteur attache une très grande importance à la relation praticien-patient dont la compréhension et la collaboration est essentielle, car les traitements se prolongent plusieurs mois.

L'ouvrage s'articule autour de dix chapitres, bien documentés :

- discussion critique des techniques classiques ;

- concepts biologiques et cliniques de la lithotritie parodontale ;

- surfaçage ;

- curetage ;

- réévaluation ;

- lithotritie chirurgicale ;

- bilan de fin de traitement ;

- maintenance ;

- séquences thérapeutiques (résumé) ;

- cas cliniques (28 cas qui résument bien la « philosophie » de l'auteur sont développés). L'analyse des nombreux cas cliniques est extrêmement précise et détaillée et constitue une formation particulièrement utile au lecteur. Le concept thérapeutique propre aux auteurs peut surprendre, mais il est parfaitement documenté et, comme toute approche originale, mérite d'être pris en considération d'autant plus qu'il s'agit d'obtenir une véritable attache épithéliale - et non un long épithélium de jonction. L'ouvrage, parfaitement réalisé techniquement, bien illustré, est très agréable à lire. Il est inconstestabe qu'il apporte aux praticiens non spécialisés ample matière à réflexion.