Étude prospective de suivi sur 5 ans de l'implant dentaire standard Astra Tech dans le cadre d'un traitement clinique - Implant n° 4 du 01/11/2001
 

Implant n° 4 du 01/11/2001

 

Implant a analysé

Jean Buquet  

L'essentiel de ce qu'il faut retenir : L'objet de cet article est d'apprécier le comportement clinique d'implants Astra Tech sur une période de 5 ans, après la pose des premiers implants, ce qui représente un âge moyen en bouche de 34,2 mois.

L'étude a porté sur 515 implants posés sur 107 patients sélectionnés non pas en fonction de leur état de santé ni de la qualité de leur hygiène, mais dans le cadre d'un exercice quotidien entre 1994 et...


L'essentiel de ce qu'il faut retenir : L'objet de cet article est d'apprécier le comportement clinique d'implants Astra Tech sur une période de 5 ans, après la pose des premiers implants, ce qui représente un âge moyen en bouche de 34,2 mois.

L'étude a porté sur 515 implants posés sur 107 patients sélectionnés non pas en fonction de leur état de santé ni de la qualité de leur hygiène, mais dans le cadre d'un exercice quotidien entre 1994 et 1999.

Les implantations ont principalement concerné des édentations totales sur crêtes atrophiques (70 %), des édentations postérieures (22 %), des édentations partielles (8 %). Aucun cas unitaire ne fut réalisé.

Sur les 515 implants, 364 se trouvaient dans de l'os sain, 113 avaient subi une greffe iliaque, et 38, des greffes osseuses prises localement.

La plupart des implants supportaient des barres, et leur longueur était majoritairement de 13 et de 15 mm.

Un rappel de 56 patients (258 implants) a été réalisé, ces patients présentant essentiellement des prothèses à barres de conjonction. Seize patients avaient eu des implants dans une zone irradiée : 6 avant la pose et 10 après.

Une analyse parodontale fut entreprise. L'analyse de la résorption osseuse fut faite par comparaison de panoramiques avant et après.

Enfin, un questionnaire de satisfaction fut adressé aux patients. Quatre-vingts réponses ont été obtenues.

Les résultats ont montré :

- 2 % de perte initiale de l'ostéointégration (10 implants/10 patients) ; 10 implants perdus par péri-implantite dont 3 sur patients irradiés (mais 76 implants/79 posés chez ceux-ci étaient toujours en place à 3,1 an de taux moyen) et un implant perdu par fracture.

Le taux cumulatif d'échec est de 4,1 %.

La poche péri-implantaire est inférieure à 4 mm dans 81 % des cas.

Le questionnaire a montré que les patients étaient satisfaits de leur traitement en chirurgie et prothèse : 88 % ne le regrettent pas et 95 % le recommanderaient à d'autres personnes.

À partir de ces résultats, les auteurs considèrent que l'implant Astra Tech peut être une alternative intéressante aux systèmes implantaires actuels et peut être recommandé pour les édentations partielles, complètes et les arcades réduites.

Ce que j'en pense : Cette étude repose sur une étude clinique à relativement court terme. Elle montre simplement que 95,9 % des implants étaient encore en place après un délai moyen de 3,4 ans pour des implants majoritairement de 13 à 15 mm et solidaires de surcroît. Qui peut faire moins aujourd'hui ?

D'autant plus que seuls 77 % des implants remplissaient les critères de succès d'Albrektsson et al. en raison des signes de péri-implantite présents.

Difficile d'en apprécier le comportement détaillé tant les variables sont nombreuses. L'analyse de résorption osseuse à partir de panoramiques est des plus sujettes à caution.

Avant de recommander sérieusement un système implantaire, il est indispensable de proposer des arguments plus complets et convaincants.

Ce que j'ai appris : À vrai dire pas grand-chose, sinon que les greffes semblent avoir rempli leur rôle correctement. Néanmoins, l'important taux de succès sur l'os irradié (76/79) est très intéressant ; il peut remettre en cause nos concepts à ce sujet. Mais dans quelle mesure doit-on accepter le risque de péri-implantite ?

Cette question doit être mûrement réfléchie avant d'agir.