Détection d'actinobacillus actinomycetemcomitans dans un groupe de patients marocains atteints de parodontite juvénile localisée - JPIO n° 4 du 01/11/2001
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2001

 

Articles

Oum Keltoum ENNIBI *   Hind SEJJARI **   Neji Benzarti ***  


*Faculté de Médecine dentaire,
Rabat, Maroc

Résumé

La présence d'Actinobacillus actinomycetemcomitans et de Porphyromonas gingivalis dans la plaque sous-gingivale de 10 patients âgés de 14 à 18 ans et atteints de parodontite juvénile localisée a été déterminée par la méthode PCR. Les échantillons de plaque sous-gingivale ont été prélevés dans des poches parodontales de profondeur supérieure ou égale à 5 mm, dont 3 mm de perte d'attache, et présentant un saignement au sondage. Les mêmes germes ont été recherchés chez 10 patients indemnes de toute atteinte parodontale. Les échantillons contrôles ont été prélevés dans des sites choisis au niveau des premières molaires ou des incisives. A. actinomycetemcomitans a été retrouvé chez 80 % des patients atteints de parodontite juvénile localisée alors que P. gingivalis ne l'a été que chez 40 % des sujets de ce groupe. Aucun des sujets du groupe témoin n'arborait A. actinomycetemcomitans ou P. gingivalis. Ces résultats montrent une haute prévalence d'A. actinomycetemcomitans chez les patients marocains souffrant de parodontite juvénile localisée.

Summary

The occurrence of A. actinomycetemcomitans and P. gingivalis in the subgingival plaque of 10 patients suffering from localized juvenile periodontitis, aged between 14 and 18 years, was determined using the polymerase chain reaction (PCR). The subgingival plaque samples were obtained from pockets of 5 mm or deeper, with 3 mm of attachment loss, and bleeding on probing. The same micro-organisms were searched for in 10 subjects with healthy periodontia, using the same PCR method. These control samples were obtained from first molar or incisor sites. A. actinomycetemcomitans was found in 80 % of localised juvenile periodontitis patients whereas P. gingivalis was found in only 40 % of this group. However, neither A. actinomycetemcomitans nor P. gingivalis were recovered from any of the healthy subjects. These results show a high rate of A. actinomycetemcomitans in the localised juvenile periodontitis patients.

Key words

Localized juvenile periodontitis, microbiology, polymerase chain reaction

Introduction

La parodontite juvénile localisée (PJL) est une entité clinique survenant à un âge assez précoce, entre 12 et 26 ans (Joucla et Suzuki 1994), chez des individus en bonne santé générale. Cette forme de parodontite se caractérise par des lésions parodontales sévères incluant une perte d'attache et une destruction osseuse autour des premières molaires et/ou des incisives permanentes (Baer, 1971). Dans certains cas, l'atteinte simultanée d'au moins deux autres dents est possible (Joucla et Suzuki 1994). La sévérité des lésions parodontales observées chez ces jeunes patients n'est pas en corrélation directe avec l'intensité des facteurs étiologiques locaux (plaque dentaire et tartre), surtout au niveau des lésions débutantes (Charon et al., 1993). Cependant, des dépôts de plaque et de tartre peuvent occasionnellement être observés à des stades plus évolués de la maladie. En effet, les mobilités et les migrations dentaires ainsi que les dénudations radiculaires sont autant d'éléments pouvant perturber le contrôle quotidien de la plaque bactérienne. Ces entités sont appelées, selon la nouvelle classification du World Workshop (Armitage, 1999), des parodontites agressives localisées.

Une étiologie microbienne a été rapportée depuis fort longtemps et Actinobacillus actinomycetemcomitans est considéré comme l'agent pathogène impliqué en premier dans la PJL (Mandell et Socransky 1981 ; Zambon, 1985 ; Moore, 1987). Néanmoins, la présence de ce micro-organisme chez les sujets atteints de PJL n'est pas relevée de façon systématique par les différents auteurs. En effet, dans certaines études, A. actinomycetemcomitans est absent ou très rarement isolé (Loesche et al., 1985 ; Naiming et al., 1991). Les autres bactéries retrouvées dans la plaque sous-gingivale associée aux PJL sont Eikenella corrodens, Capnocytophaga sputigena (Newman et al., 1976 ; Savitt et Socransky, 1984) ainsi que certaines bactéries à pigmentation noire, notamment Porphyromonas gingivalis (Vandesteen et al., 1984) et Prevotella intermedia (Loesche et al., 1985 ; Vandesteen et al., 1984 ; Lopez et al., 1996).

Le but de cette étude est de déterminer la présence d'A. actinomycetemcomitans et de P. gingivalis dans des lésions parodontales au sein d'un groupe de patients marocains présentant une PJL, sachant que le Maroc est une région à forte prévalence pour ces atteintes parodontales précoces.

Matériel et méthode

Groupe test

Choix des patients

Dix patients âgés de 14 à 18 ans ont été sélectionnés au sein du service de Parodontologie de la Faculté de médecine dentaire de Rabat (Maroc) pour participer à cette étude.

Le diagnostic clinique de la PJL chez ces patients est fondé sur l'examen clinique et l'analyse radiologique qui révèlent respectivement des pertes d'attache et des lyses osseuses localisées au niveau des premières molaires et des incisives avec, au plus, deux autres dents touchées. Toutes ces dents sont exemptes de facteur local favorisant la rétention de plaque (carie, restauration...).

Tous les patients sélectionnés sont en bon état de santé et n'ont pas pris d'antibiotiques ou subi de traitement parodontal dans les 6 mois précédant la consultation.

Choix des sites

Le nombre de sites de prélèvement analysés dans le cadre de cette étude a été limité à 3 par patient. Les sites considérés comme affectés ont été choisis au niveau des premières molaires ou des incisives et devaient présenter les caractéristiques suivantes:

- une profondeur de poche supérieure ou égale à 5 mm;

- une perte d'attache d'au moins 3 mm (mesurée de la jonction amélocémentaire au fond de la poche) ;

- une perte osseuse intéressant au moins le 1/3 cervical de la racine;

- un saignement au sondage.

Groupe contrôle

Dix volontaires, âgés de 20 à 22 ans, ont été sélectionnés parmi les étudiants de la Faculté de médecine dentaire de Rabat. Ces volontaires ont tous un parodonte cliniquement sain. Autrement dit, ils présentent tous une gencive rose et ferme, sans saignement au sondage ni perte d'attache (la profondeur du sondage ne dépasse pas 3 mm). Les examens radiologiques montrent un os sain. Tous ces volontaires sont en bon état de santé et n'ont pas pris d'antibiotiques dans les 6 mois précédant la consultation.

Prélèvement de l'échantillon de plaque

Groupe test

Après le choix des sites pour chaque patient, le prélèvement des échantillons de plaque sousgingivale est réalisé au moyen de cônes de papier absorbant stériles. Avant de procéder au prélèvement, la plaque supragingivale est au préalable soigneusement éliminée au moyen d'une curette et de compresses de gaze stériles. Ensuite, 3 cônes de papier stériles sont introduits successivement pendant 10 secondes, le plus apicalement possible jusqu'à ce qu'une résistance soit ressentie, au niveau de chaque site sélectionné.

Une fois le prélèvement fait, les 3 cônes de papier sont placés ensemble dans un tube Eppendorf stérile, envoyé par simple courrier au laboratoire chilien Bioscan (Bioscan Detección Molecular de Microorganismos, Santiago de Chile) pour la mise en évidence des bactéries A. actinonomycetemcomitans et P. gingivalis.

Groupe contrôle

Chez chaque volontaire, le prélèvement est effectué sur 3 sites, choisis au niveau des premières molaires ou des incisives, de la même manière que chez les patients du groupe test.

Méthode de détection

La méthode de détection appliquée est la réaction de polymérisation en chaîne, ou PCR (polymerase chain reaction). Elaborée pour une détection rapide d'A. actinomycetemcomitans et de P. gingivalis, elle se caractérise par ses hautes sensibilité et spécificité vis-à-vis de ces pathogènes parodontaux (Garcia et al., 1998 ; Chen et Slots, 1999). Les résultats relatifs à la détection des 2 espèces recherchées ont été donnés par le laboratoire Bioscan sous la forme suivante:

- (-) : signal négatif ;

- (+) : signal faible, entre 500 et 5 000 bactéries dans l'échantillon ;

- (++) : signal moyen, entre 5 000 et 50 000 bactéries dans l'échantillon ;

- (+++) : signal fort, entre 50 000 et 500 000 bactéries dans l'échantillon.

Nous précisons aussi que ce laboratoire utilise, pour la méthode proposée, des amorces universelles pour l'amplification des séquences génomiques 16rRNA, séquences qui ont fait l'objet de plusieurs publications (Slots et al., 1995; Zambon, 1997).

Résultats

Pour l'analyse des résultats, nous avons utilisé le coefficient de corrélation pour chercher s'il y avait ou non une corrélation entre la présence des germes d'A. actinomycetemcomitans et de P. gingivalis et l'existence d'une PJL. Les valeurs de ce coefficient doivent se situer dans l'intervalle ]- 1, 1[ avec p < 0,05 pour que les résultats soient statistiquement significatifs.

Les résultats révèlent que chez les sujets à parodonte sain (tableau I), A. actinomycetemcomitans et P. gingivalis sont absents, tandis que chez les sujets atteints de PJL (tableaux II, III et IV) :

- A. actinomycetemcomitans est présent chez 8/10 patients. Parmi ces 8 patients, 7 présentent un signal fort et 1 seul un signal moyen;

- chez 2 patients A. actinomycetemcomitans n'est pas décelé (signal négatif). Ce résultat montre une corrélation très significative entre la présence d'A. actinomycetemcomitans et la PJL dans les cas examinés (r = 0,8 076 ; p = 0,00 127) ;

- P. gingivalis est détecté, avec un signal fort, chez 4/10 patients. Là aussi, l'analyse statistique montre une corrélation significative entre la présence de P. gingivalis et la PJL (r = 0,5 ; p = 0,025) ;

- la coexistence des 2 germes est retrouvée chez 2 patients seulement dont les échantillons présentent un signal fort pour les 2 germes.

Discussion

Cette étude révèle l'absence d'A. actinomycetemcomitans chez les sujets à parodonte sain et sa présence dans les cas de parodontite juvénile localisée que nous avons rapportés puisqu'il a été isolé chez 80 % des sujets examinés. Ce résultat est en accord avec la plupart des études publiées à ce propos. En effet, depuis le début des années 1980, différents auteurs ayant eu recours à plusieurs moyens d'investigation microbiologique, notamment aux cultures bactériennes, ont montré qu'A. actinomycetemcomitans est isolé avec une prévalence de 70 à 100% chez des patients atteints de parodontite juvénile localisée (tableau V).

D'autres études considèrent aussi A. actinomycetemcomitans comme une bactérie hautement pathogène qui joue un rôle important dans l'étiologie des parodontites juvéniles (Slots et Genco, 1984 ; Zambon, 1985; Asikainen et al., 1995). Haubek et al. (1996) ont suggéré que les parodontites juvéniles se divisaient en 2 types de pathologies avec des étiologies distinctes:

- le premier, le plus répandu dans le monde, dans lequel divers clones d'A. actinomycetemcomitans pourraient être incriminés en tant que pathogènes opportunistes dans l'étiopathogénie de la PJL ;

- le second, retrouvé principalement parmi les adolescents d'origine africaine, serait dû à un clone particulier d'A. actinomycetemcomitans, le sérotype b, caractérisé par une délétion de 350 paires de base.

Par ailleurs, nous remarquons à l'analyse du tableau I que P. gingivalis est absent en cas de parodonte sain alors que, à l'analyse du tableau II , nous remarquons, sur une population restreinte, que P. gingivalis coexiste avec A. actinomycetemcomitans chez 2 patients et qu'il est isolé chez 2 autres patients seulement. L'absence d'A. actinomycetemcomitans chez les patients n° 2 et 7 laisse supposer qu'ils ont développé des anticorps anti-A. actinomycetemcomitans (Amar et al., 1989 ; Tew et al., 1996 ; Kinane et al., 1999). Dans le groupe témoin, nous notons également l'absence quasi totale d'A. actinomycetemcomitans et de P. gingivalis. Dans ce cas, il est à noter que la PCR est suffisamment sensible pour exclure la notion de porteurs sains dans ce groupe contrôle.

En outre, si on considère qu'A. actinomycetemcomitans peut exister en très faible quantité dans un parodonte sain (Asikainen et Chen, 1999), la possibilité que l'absence d'A. actinomycetemcomitans soit due au développement d'anticorps n'est pas à exclure.

Cependant, la présence de P. gingivalis chez ces mêmes patients peut aussi s'expliquer par le fait que les conditions d'anaérobiose dans ces cas deviennent plus strictes et qu'A. actinomycetemcomitans, qui est un germe anaérobie facultatif, peut disparaître au profit de germes anaérobies stricts tels que P. gingivalis. La présence de ce dernier chez 2 patients n'affichant pas A. actinomycetemcomitans et la coexistence des 2 germes chez 2 autres patients peuvent aussi laisser penser que chez ces 4 patients, la parodontite juvénile évoluera d'une forme localisée vers une forme généralisée. En effet, selon plusieurs études, P. gingivalis est un germe des parodontites juvéniles généralisées (Lopez et al., 1996). On peut aussi penser que dans nos parodontites juvéniles, on distingue 2 sous-types du point de vue microbiologique :

- un premier dans lequel A. actinomycetemcomitans est le germe étiopathogénique principal ;

- un second dans lequel P. gingivalis aurait un rôle étiopathogénique au même titre qu'A. actinomycetemcomitans. En effet, certains auteurs ont déjà rapporté dans leurs études une corrélation entre la présence simultanée de ces 2 germesdans la parodontite juvénile (Lopez et al., 1996 ; Clerehugh et al., 1997).

Les résultats de cette étude préliminaire révèlent donc une corrélation forte entre la présence d'A. actinomycetemcomitans et la parodontite juvénile localisée, chez des patients d'une consultation hospitalière, ainsi que la présence beaucoup moins importante de P. gingivalis dans le même groupe de patients.

La méthode de détection par PCR choisie dans cette étude est considérée comme une méthode simple et spécifique pour la détection de bactéries particulières telles qu'A. actinomycetemcomitans, P. gingivalis et P. intermedia (Garcia et al., 1998 ; Chen et Slots, 1999). Des études antérieures ont suggéré aussi que cette technique est beaucoup plus sensible que celles de culture et de sonde ADN pour évaluer de faibles niveaux de concentration de ces germes pathogènes (Flemmig et al., 1995 ; Riggio et al., 1996; Umeda et al., 1998).

Cette étude préliminaire a donc permis de détecter la présence d'A. actinomycetemcomitans chez des adolescents ou de jeunes adultes marocains. Des études comparatives par culture, par PCR ou autre méthode de détection bactériologique sur de larges échantillons avec des groupes contrôles permettraient d'obtenir plus de précisions sur l'aspect bactériologique des parodontites juvéniles au Maroc, de confirmer la prévalence d'A. actinomycetemcomitans, le sérotype incriminé, l'éventuelle association avec d'autres souches bactériennes et, en particulier, de préciser le rôle pathogène de P. gingivalis.

Demande de tirés à part

Oum Keltoum ENNIBI, Amal 5 complément n° 140 apt. 3, Hay El Massira, RABAT - MAROC.

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