Facteurs de risque en parodontologie et conséquences thérapeutiques
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2004

 

Articles

J.-F. MICHEL *   P. LEMAÎTRE **   M.G. POBLÈTE ***  


*Faculté de chirurgie dentaire, Rennes
**Faculté de chirurgie dentaire, Nantes
***Faculté de chirurgie dentaire, Rennes

Résumé

La littérature montre qu'il existe neuf facteurs de risque déclenchants ou aggravants de la maladie parodontale : le biofilm, des modifications significatives de la réponse de l'hôte, l'âge, le sexe, des facteurs socio-économiques, le tabac, le stress, des facteurs génétiques et enfin des facteurs endocriniens et systémiques.

La prise en compte de ces facteurs de risque donne des indications non seulement sur les risques d'évolution de la maladie, mais aussi sur le choix thérapeutique en parodontologie. Une première publication a traité du biofilm et de ses conséquences sur le parodonte. Ce deuxième chapitre aborde l'influence des facteurs comportementaux, et en particulier de la consommation de tabac et de ses conséquences sur le parodonte : le tabac est directement lié à une variété de problèmes médicaux observables incluant des cancers, une hypotrophie du nourrisson et des maladies cardio-vasculaires et pulmonaires. Depuis 25 ans, une sensibilisation croissante au rôle du tabac dans la fréquence et la sévérité de la maladie parodontale a pu être observée.

Fumer paraît même être un des facteurs de risque les plus significatifs dans le développement et la progression de la maladie parodontale (Grossi et al., 1994 ; Grossi et al., 1995 ; Beck et al., 1990).

Les effets très négatifs sur la santé de la consommation de tabac sont soulignés en conclusion. Il est proposé que l'arrêt du tabac fasse partie intégrante du plan de traitement en parodontologie.

Summary

Epidemiological and clinical findings have recognized nine risk factors that initiate or aggravate periodontal disease. They are : the biofilm, significant modifications of the host response, age, sex, socio-economic factors, smoking, stress, genetic factors and finally endocrine and systemic factors. Evaluation of these risk factors provides an indication of the possible development of the disease as well as the choice of periodontal treatment.

An earlier article dealt with the biofilm and its effects on the periodontium. This second article deals with behavioural factors, in particular on the consumption of tobacco, its repercussions on the periodontium and its negative effects on the general health of the smoker. Tobacco smoking is directly related to a variety of medical problems including cancer, low birth weight, as well as cardio-vascular and pulmonary diseases. For the past 25 years, there has been a growth in the awareness of the role of tobacco smoking in the frequency and severity of periodontal disease. This has been shown by studies such as those by Beck et al., 1990, Grossi et al., 1994 and Grossi et al., 1995 , which concluded that smoking is one of the most important risk factors in the development and progression of periodontal disease.

Advice on the negative effects of tobacco on health and smoking cessation are strongly recommended to be included as part of periodontal therapy.

Key words

Tobacco, risk factor, associated medical problems, periodontal disease

Introduction

La consommation de tabac est directement liée à une variété de problèmes médicaux incluant des cancers, une hypotrophie du nourrisson et des maladies cardio-vasculaires et pulmonaires (Wald et Hackshaw, 1996). Depuis 25 ans, une sensibilisation croissante au rôle du tabac dans la fréquence et la sévérité de la maladie parodontale a pu être observée (Haber et al., 1993), soulignant le facteur de risque aggravant que le tabac constitue dans la perte des dents (Ahlqwist et al., 1989 ; Österberg et Mellström, 1986 ; Holm, 1994 ; Ragnarsson et al., 1992 ; Jette et al., 1993 ; Krall et al., 1997).

Fumer paraît être un des facteurs de risque les plus significatifs dans l'apparition et la progression de la maladie parodontale (Grossi et al., 1994 et 1995 ; Beck et al., 1990).

En outre, la consommation d'autres formes de tabac sans fumée (chique, prise) constitue également un risque pour la santé (Center for Disease Control, 1998), notamment la santé parodontale (Robertson et al., 1990 ; Feldman et al., 1983 et 1987 ; Krall et al., 1999).

Effets du tabac sur la fréquence et la sévérité de la maladie parodontale

Dès 1940, une étude a été publiée sur l'association entre le tabac et la maladie parodontale destructive.

Dans plusieurs études l'accumulation de plaque a été maintenue à un minimum ou réduite pour les deux groupes, fumeurs et non-fumeurs. Les résultats ont été les suivants :

- les groupes de fumeurs avaient plus de sites avec des poches profondes (Linden et Mullally, 1994 ; Bergström, 1989 ; Bergström et Eliasson, 1987) ;

- les groupes de fumeurs présentaient plus de perte d'attache (Grossi et al., 1994 ; Beck et al., 1990 ; Linden et Mullally, 1994 ; Axelsson et al., 1998) ;

- les différences entre fumeurs et non-fumeurs en ce qui concerne la moyenne des pertes d'attache n'étaient jamais hautement significatives et variaient de 0,37 mm pour les sujets de 35 ans à 1,33 mm pour ceux de 75 ans et plus (Axelsson et al., 1998) ;

- les lésions de furcation étaient deux fois plus nombreuses chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs (Axelsson et al., 1998 ; Mullally et Linden, 1996) ;

- la perte de l'os alvéolaire était plus grande chez les fumeurs (Grossi et al., 1995 ; Wouters et al., 1993 ; Bergström et Eliasson, 1987) ;

- la hauteur moyenne d'os chez les fumeurs invétérés n'était que de 77 à 78 % par rapport à 83 % chez les non-fumeurs (Wouters et al., 1993 ; Bergström et Eliasson, 1987).

En résumé, les fumeurs présentent dans l'ensemble de ces études une plus grande perte d'attache et une alvéolyse plus importante, une formation plus importante de tartre et des poches plus profondes, mais des niveaux variables de plaque et d'inflammation. Cependant, ces études comparatives sont fondées sur des signes d'inflammation clinique réduite.

Plusieurs études ont montré un rapport entre la quantité du tabac, d'une part, et la fréquence et sévérité de la maladie parodontale, d'autre part.

Une relation a été démontrée entre la fréquence de la maladie parodontale modérée à sévère et le nombre de cigarettes fumées par jour (Haber et al., 1993 ; Krall et al., 1997 ; Grossi et al., 1994 et 1995 ; Martinez-Canut et al., 1995) ainsi que le nombre d'années pendant lesquelles le patient a fumé (Grossi et al., 1994 et 1995 ; Martinez-Canut et al., 1995 ; Haber et Kent, 1992 ; Alpagot et al., 1996). Une perte d'attache sévère était observée chez 0,5 % des sujets fumant 1 cigarette par jour alors que pour ceux fumant 10 et 20 cigarettes par jour, elle était augmentée respectivement de 5 et 10 % (Martinez-Canut et al., 1995).

Une étude portant sur des sujets de moins de 40 ans a montré que fumer a un fort impact négatif sur l'état parodontal des jeunes adultes (Haber et al., 1993 ; Linden et Mullally, 1994) :

- les fumeurs dans le groupe 19-30 ans avaient 3,8 fois plus de risques d'avoir des parodontites par rapport aux non-fumeurs ;

- les fumeurs avec des parodontites précoces généralisées étaient plus touchés par des pertes de dents et d'attache que les patients avec des parodontites précoces généralisées qui ne fumaient pas.

Le tabac fumé joue probablement un rôle significatif dans le développement des parodontites réfractaires (MacFarlane et al., 1992).

Un pourcentage élevé des patients présentant des parodontites réfractaires sont fumeurs (> 90 %) par rapport au pourcentage des fumeurs dans la population générale (environ 25 %).

En résumé, le tabac est fortement associé à la destruction du parodonte chez les jeunes adultes (entre 20 et 30 ans).

Effets du tabac sur la réponse au traitement parodontal

Fumer a été identifié comme une des variables majeures de prédiction en ce qui concerne la réponse à la thérapeutique parodontale (Newman et al., 1994). Sur une période de maintenance de 5 années, les patients qui fumaient, avaient 2 fois plus de risques de perdre des dents (McGuire et Nunn, 1996). Si l'on étudie dans les publications la réponse aux différentes modalités de traitement, on trouve les résultats suivants :

- traitement non chirurgical : chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs, il a été observé moins de gain d'attache (Preber et Bergström, 1986 ; Ah et al., 1994 ; Kaldahl et al., 1996 ; Grossi et al., 1996 et 1997 ; Haffajee et al., 1997 ; Renvert et al., 1998) et moins de perte d'attache (Ah et al., 1994 ; Haffajee et al., 1997) ;

- traitement chirurgical avec suivi longitudinal : les fumeurs s'exposaient à moins d'amélioration de leur maladie parodontale (Ah et al., 1994 ; Kaldahl et al., 1996 ; Preber et Bergström, 1986) mais aussi à moins de gain d'attache clinique (Ah et al., 1994 ; Kaldahl et al., 1996) et de hauteur d'os ;

- chirurgie muco-gingivale : le taux de succès est diminué chez les gros fumeurs (Tonetti et al., 1995) ;

- techniques de régénération tissulaire : un moindre gain d'attache clinique a été observé dans de nombreuses études (Trombelli et al., 1997 ; Cortellini et al., 1996) ;

- thérapie implantaire : le taux de succès est réduit (89 %) chez les fumeurs par rapport aux non-fumeurs (95 %) (Bain et Moy, 1993).

Mécanismes de progression de la maladie parodontale chez les fumeurs (aspects microbiologiques)

Une hypothèse en ce qui concerne le rôle du tabac dans le développement des maladies parodontales est que par rapport aux non-fumeurs, les fumeurs ont plus de plaque ou y hébergent des types différents ou plus virulents de bactéries. Les populations étudiées ont montré que :

- la proportion de sujets positifs pour Actinobacillus actinomycetemcomitans, Porphyromonas gingivalis et Bacteroides forsythus était considérablement plus élevée parmi les fumeurs ;

- ceux-ci avaient 3,1 fois plus de risques d'être infectés avec A. actinomycetemcomitans ;

- ils étaient 2,3 fois plus positifs pour B. forsythus, et ce d'autant plus que la quantité de tabac fumée était importante ;

- A. actinomycetemcomitans, P. gingivalis et B. forsythus étaient plus difficiles à supprimer chez ces malades (Grossi et al., 1995 ; Haffajee et al., 1997 ; Renvert et al., 1998).

Effet sur la réponse de l'hôte et les tissus parodontaux

Le tabac pourrait modifier la réponse de l'hôte par deux mécanismes (Seymour, 1991) :

- dommage de la réponse normale de l'hôte devant neutraliser l'infection ;

- modification de l'environnement parodontal sain (action sur la microcirculation).

Les fumeurs paraissent avoir :

- un nombre abaissé de lymphocytes T helper, qui sont importants pour la fonction des cellules B et la production d'anti-corps ;

- des niveaux réduits d'anticorps salivaires (IgA) et d'IgG sériques (Barbour et al., 1997).

Afin de défendre l'hôte efficacement contre des infections bactériennes, des neutrophiles pleinement fonctionnels sont nécessaires. Il a été prouvé que la fumée du tabac et chacun de ses composants peuvent avoir des effets préjudiciables sur diverses fonctions des neutrophiles (Ryder, 1994 ; Pabst et al., 1995 ; Ryder et al., 1998). Ces composants peuvent par ailleurs endommager la chimiotaxie et/ou la phagocytose des neutrophiles oraux et périphériques. Ils endommagent la phagocytose des neutrophiles de fumeurs présentant des parodontites réfractaires (Mac Farlane et al., 1992). Il a été prouvé que fumer stimule ou endommage la production de dérivés oxygénés par les neutrophiles (Kalra et al., 1991 ; Codd et al., 1987 ; Ryder et al., 1998).

Le tabac et la nicotine ont des effets nocifs sur le flux gingival du sang. L'exposition à l'un ou l'autre endommage la revascularisation des tissus mous (Mosely et al., 1978) et durs (Riebel et al., 1995). Cet effet concerne également la cicatrisation parodontale.

La nicotine peut être conservée à l'intérieur des fibroblastes parodontaux puis libérée par eux (Hanes et al., 1991). Elle inhibe la fibronectine des fibroblastes et la production de collagène ainsi que l'accroissement de l'activité de la collagénase des fibroblastes (Tipton et Dabbous et al., 1995). Elle peut aussi supprimer la prolifération d'ostéoblastes en culture tandis qu'elle stimule leur activité phosphatase alcaline (Fang et al., 1991).

Les composants du tabac peuvent aussi bien modifier la production de cytokines ou de médiateurs inflammatoires que jouer un rôle dans la destruction des tissus parodontaux. Il a été montré que la nicotine augmente la libération d'Il6 (El-Ghorab et al., 1997), qu'elle a des effets différents sur l'IL1 et la sécrétion de prostaglandine E2 en fonction du type de cellule et de la présence de composants bactériens (Pabst et al., 1995 ; Payne et al., 1996 ; Johnson et Organ, 1997 ; Seow et al., 1994).

La plupart des auteurs s'accordent pour dire que de telles modifications dans la réponse de l'hôte peuvent concerner le potentiel réparateur et régénérateur du desmodonte chez les consommateurs de tabac.

Rôles des produits tabagiques absorbés, du cigare et de la pipe dans les maladies parodontales

Le rapport entre le tabac absorbé et le carcinome oral a été bien documenté. Un rapport étroit a été démontré entre les lésions blanches de la muqueuse buccale rencontrées dans la bouche et l'endroit où les produits du tabac sont absorbés chez 50 à 60 % des consommateurs de tabac (Robertson et al., 1990). Un rapport clair entre tabac et atteintes parodontales généralisées a été mis en évidence :

- perte d'attache localisée sous forme de récession gingivale dans 25 à 30 % des cas ;

- perte d'attache évolutive adjacente aux surfaces mandibulaires où les produits tabagiques absorbés sont habituellement placés (Robertson et al., 1990).

Fumer régulièrement le cigare est associé au cancer de la cavité buccale, du poumon, du larynx et de l'œsophage.

Par rapport aux non-fumeurs, les fumeurs de cigare ont 1,3 fois plus de risques de perdre plus de dents (Krall et al., 1999) et les fumeurs de cigarette et de cigare ont un plus grand risque de perte d'os alvéolaire.

Effets de l'arrêt du tabac sur le parodonte

Le fait d'avoir été fumeur ne paraît pas être préjudiciable à la réponse au traitement parodontal. Même si les effets passés du tabac sur le desmodonte ne peuvent pas être inversés, arrêter de fumer est bénéfique à la santé parodontale. L'étude comparative de la réponse au traitement des fumeurs et des non-fumeurs montre que :

- les non-fumeurs et les anciens fumeurs répondent plus favorablement au traitement que les fumeurs ;

- aucune différence significative ne peut être observée entre anciens et non-fumeurs par rapport à l'efficacité du traitement parodontal (Kaldahl et al., 1996) ;

- aucune association ne peut être mise en évidence entre le nombre d'années qui suit l'arrêt du tabac et la réponse au traitement ; cependant, plus cet arrêt est ancien, meilleur semble être le résultat (Grossi et al., 1995).

La cessation de la consommation de tabac offre des avantages aux patients : amélioration de la santé générale et réduction des risques de maladie parodontale ainsi que d'autres pathologies orales (par exemple, leucoplasies et cancers).

En conséquence, l'Académie américaine de parodontologie recommande fortement d'inclure l'arrêt du tabac dans le plan de traitement en parodontologie (AAP, 2000).

Conclusion

Les études cliniques et épidémiologiques soutiennent le concept selon lequel la consommation de tabac est une variable importante influant sur la fréquence et la progression des maladies parodontales telles que parodontites chroniques, parodontites réfractaires ou agressives et GUNA.

En se fondant sur les résultats présentés, les professionnels dentaires de santé devraient préciser aux patients les effets très négatifs sur la santé de la consommation de tabac et souligner les bénéfices qu'entraîne son arrêt. Cette interruption devrait faire partie de l'arsenal thérapeutique en parodontologie.

Demande de tirés à part

Jean-François MICHEL : Faculté de chirurgie dentaire - Département de parodontologie - 2, place Pasteur - 35000 RENNES - FRANCE.

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