Ostéo-intégration de surfaces implantaires antérieurement contaminées par de la plaque. Une étude expérimentale chez le chien - JPIO n° 3 du 01/08/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Vincent Jaumet  

(Longjumeau)

But de l'étude

Évaluer si des implants dont la surface a été préalablement contaminée par de la plaque bactérienne peuvent s'ostéo-intégrer.

Matériels et méthodes

Trois mois après extraction des prémolaires mandibulaires de 4 chiens, 3 implants Brånemark sont posés d'un côté de la mandibule de chacun des chiens, en laissant la moitié de leur hauteur exposée hors de l'os. Après 5 semaines d'accumulation de plaque, une réentrée est réalisée avec 3...


But de l'étude

Évaluer si des implants dont la surface a été préalablement contaminée par de la plaque bactérienne peuvent s'ostéo-intégrer.

Matériels et méthodes

Trois mois après extraction des prémolaires mandibulaires de 4 chiens, 3 implants Brånemark sont posés d'un côté de la mandibule de chacun des chiens, en laissant la moitié de leur hauteur exposée hors de l'os. Après 5 semaines d'accumulation de plaque, une réentrée est réalisée avec 3 protocoles différents de décontamination de surface (acide citrique et rinçage, sérum physiologique, peroxyde d'hydrogène à 10 % et rinçage). Les implants sont ensuite mis en place au niveau controlatéral avec un 4e implant servant de contrôle. Une analyse histomorphométrique est réalisée à partir de biopsies prélevées après 11 semaines de cicatrisation.

Résultats

Quelles que soient les modalités de traitement, les surfaces implantaires préalablement exposées à l'environnement buccal sont en contact direct avec l'os.

Conclusion

L'ostéo-intégration est possible sur des surfaces implantaires qui ont été nettoyées après avoir été préalablement exposées à la plaque. La quantité d'os en contact avec ces surfaces est semblable à celle observée avec un implant « neuf » qui n'a pas été contaminé.

Commentaires

Les méthodes de décontamination de la surface implantaire n'ont qu'une importance relative dans cette étude en raison du protocole utilisé. En effet, il n'est pas créé de péri-implantite expérimentale avec formation de défauts intra-osseux autour d'une surface implantaire contaminée. Ici, la partie implantaire exposée à la plaque est nettoyée puis enfouie avec succès dans un nouveau site implantaire. Cette étude révèle qu'il est possible d'obtenir l'ostéo-intégration d'un implant lisse et propre, mais non stérile, dans des conditions expérimentales chez le chien. Ces résultats restent à confirmer avec des implants rugueux.

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