Amélioration de la rétention et de la surface de contact implant/os par adjonction de fluoride sur les surfaces implantaires - JPIO n° 2 du 01/05/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2005

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Méhdi Mérabet  

(Marseille)

But de l'étude

Le but de l'étude est de montrer les effets sur l'ostéo-intégration de l'adjonction de fluoride sur le titane implantaire.

Matériels et méthodes

Deux types d'implants sont mis en place dans les tibias de 20 lapins : certains comportant simplement une surface d'oxyde de titane et d'autres comportant en outre du fluoride. Chaque lapin reçoit les 2 types d'implants, 2 groupes sont alors constitués, ils seront respectivement sacrifiés au bout de 1 et...


But de l'étude

Le but de l'étude est de montrer les effets sur l'ostéo-intégration de l'adjonction de fluoride sur le titane implantaire.

Matériels et méthodes

Deux types d'implants sont mis en place dans les tibias de 20 lapins : certains comportant simplement une surface d'oxyde de titane et d'autres comportant en outre du fluoride. Chaque lapin reçoit les 2 types d'implants, 2 groupes sont alors constitués, ils seront respectivement sacrifiés au bout de 1 et 3 mois.

L'analyse se porte sur la rugosité de surface, les rapports biomécaniques et, in vivo, sur les réactions tissulaires au sein de l'os.

Résultats

Les surfaces modifiées par fluoride sont légèrement plus lisses que les autres. En contrepartie, il y a une différence significative sur les couples de dévissage et le moment de rupture de la jonction os-implant en faveur des surfaces modifiées par fluoride. Les mesures histomorphométriques montrent un contact os-implant accru à 1 et 3 mois après la pose des implants, et ce toujours en faveur de la surface comportant du fluoride.

Conclusion

La présence de fluoride sur les surfaces implantaires serait favorable, sur les plans morphologique et physico-chimique, à une meilleure réponse osseuse. Ces résultats pourraient aussi s'expliquer par une structure chimique du fluoride plus adaptée à l'adhésion osseuse. Les surfaces implantaires modifiées par fluoride montrent donc un ancrage osseux plus solide et une ostéo-intégration plus rapide que les surfaces non modifiées.

Commentaires

Cette étude est intéressante non seulement parce qu'elle donne une nouvelle voie de recherche aux états de surface implantaire mais aussi parce que les résultats préliminaires sont encourageants. En revanche, nous aurions souhaité une analyse de la liaison fluoride/titane, afin de ne pas réitérer les problèmes rencontrés avec l'hydroxyapatite et le titane. Il sera donc important de rester vigilant sur ce point dans les travaux à venir.