Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale
Implantologie
(Marseille)
Le but de l'étude est de déterminer l'efficacité des tranches de matrice dentinaire déminéralisée homogène (MDDH) au sein de défauts osseux créés dans des mandibules de lapins. Ils pourront être obturés ou non à l'aide de membranes de polytétrafluoroéthylène (PTFE) afin de promouvoir la croissance osseuse.
Des incisives centrales de lapins sont extraites, préparées et coupées afin d'obtenir des tranches de...
Le but de l'étude est de déterminer l'efficacité des tranches de matrice dentinaire déminéralisée homogène (MDDH) au sein de défauts osseux créés dans des mandibules de lapins. Ils pourront être obturés ou non à l'aide de membranes de polytétrafluoroéthylène (PTFE) afin de promouvoir la croissance osseuse.
Des incisives centrales de lapins sont extraites, préparées et coupées afin d'obtenir des tranches de matrice dentinaire déminéralisée de 8 µm d'épaisseur. Des défauts osseux sont créés au sein des mandibules de 36 lapins, 4 groupes sont alors constitués : le premier forme le groupe témoin ; dans le deuxième, les défauts osseux sont obturés par une membrane en PTFE ; dans le troisième, les défauts contiennent de la MDDH, dans le quatrième, la MDDH est recouverte par une membrane.
Les lapins seront respectivement sacrifiés à 30, 60 et 90 jours, les défauts osseux seront ensuite analysés histologiquement et par histomorphométrie.
Le volume de matrice osseuse néoformée est significativement plus important dans les groupes comportant la MDDH et la MDDH combinée à une membrane. La présence d'une légère inflammation (réponse immunitaire) au niveau de ces groupes n'a pas entravé le potentiel ostéoconducteur de la matrice dentinaire.
Les tranches de MDDH seraient biocompatibles et se résorberaient au cours du processus de remodelage ; de plus, elles induiraient une néoformation osseuse dès le 30e jour suivant l'implantation. La réparation osseuse au sein des défauts osseux est donc accélérée par la MDDH.
Ce travail est novateur du fait qu'il est la liaison entre les nombreuses études sur la matrice dentinaire déminéralisée autogène (MDDA) et les xénogreffes de matrice dentinaire déminéralisée (XMDD). De plus, les résultats obtenus montrent un pouvoir ostéoconducteur identique à celui de la MDDA, sans les effets néfastes d'une réponse immunitaire trop importante retrouvés avec l'XMDD.