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Qualification
Le gouvernement projette d’ouvrir un « accès
partiel » aux professions dites « sectorielles ». La CNSD et l'Unapl (Union nationale des professions libérales) mettent en garde contre la dangerosité de ce projet d'ordonnance.
Le gouvernement projette d’ouvrir un « accès partiel » aux professions dites « sectorielles », comme les médecins, les chirurgiens-dentistes, les sages-femmes, les pharmaciens et les infirmiers. Cette disposition « permettrait à une hygiéniste ou un denturologue d’avoir un accès partiel à la profession de chirurgien-dentiste. Une hygiéniste pourrait se dire chirurgien-dentiste alors qu’elle n’effectue que des détartrages. C’est un projet extrêmement dangereux. Notre diplôme va perdre tout son sens », s’inquiète Catherine Mojaïsky, présidente de la CNSD.
Déstabilisation
Ce projet d’ordonnance du gouvernement a été élaboré dans le but de transposer la directive européenne relative à la reconnaissance des qualifications. Or cette disposition est « en contradiction flagrante » avec la directive européenne, affirme l’Union nationale des professions libérales (Unapl) qui constate « la précipitation » du gouvernement et son « habitude à sur-transposer les textes européens ».
Pour les professionnels libéraux, « en déstabilisant les voies d’accès à des professions réglementées, imposant la détention de diplômes définis, ce type d’erreur est susceptible d’avoir des conséquences sur la qualité et la sécurité des soins ». Aussi l’Unapl demande la suppression des dispositions de l’ordonnance.
ACD