Aides optiques - Clinic n° 07 du 01/07/2011
 

Clinic n° 07 du 01/07/2011

 

IDS 2011

INTRODUCTION

Les microscopes restent encore réservés à une élite fortunée, mais de nouveaux acteurs émergent sur ce marché encore limité. Les loupes télescopes fleurissent, toutes calquées sur le même modèle, à l’exception d’un seul système réellement innovant.

Les yeux des chirurgiens-dentistes sont soumis à rude épreuve. Pour y voir mieux, plus clair et être moins penché, il y a, d’une part, les loupes télescopes, de l’autre, le microscope. À côté des géants qui attirent tous les regards comme Zeiss et Leica récemment associé à KaVo, une quantité de sociétés moins connues tentent de rafler quelques parts de marché. Parmi elles, deux Chinois dont je n’ai pu vérifier le niveau de qualité. Entre les deux, SmartOptic (01), un fort sympathique distributeur polonais, offre un modèle de marque Seliga tout équipé à un prix très en deçà de celui des compagnies allemandes (www.smart-optic.com et www. seliga.pl).

Côté loupes, les modèles flip-up fleurissent un peu partout. Les Eye-Mag (05) de chez Zeiss, d’une qualité optique irréprochable, en sont l’un des exemples les plus prestigieux. Les TTL, c’est-à-dire celles dont les optiques traversent les verres, sont également bien représentées. Mais celles pour lesquelles j’ai un faible, sont vendues par la société suédoise Optergo (02). Les loupes qu’elle commercialise ne sont pas seulement des outils de grossissement mais, avant tout, de confort pour une posture optimale du praticien. Mises au point sur les recommandations d’un ergonome hollandais bien au courant des problèmes des chirurgiens-dentistes, elles présentent, dans la partie basse des verres, un petit prisme qui redresse l’image d’environ 25°. La tête n’est plus penchée comme avec la quasi-totalité des loupes et les douleurs cervicales sont sensiblement réduites, ainsi que le démontrent plusieurs études cliniques effectuées auprès de groupes d’étudiants. Optergo vient de s’associer avec la compagnie finlandaise Merident, connue pour ses loupes extrêmement fines et légères (www.meridentoptergo.com).

Si les dispositifs optiques classiques restent très prisés en raison de leurs performances, d’autres systèmes, fondés sur la capture d’images par caméra vidéo, se développent de plus en plus. Le système Magnavu/Dentaloscope de SMT, est de mieux en mieux connu (www.magnavu.com et http://www.s-m-t.ch/). L’Elio (03) du fabricant français Ekler, d’un prix autrement plus abordable, me semble très prometteur (www.ekler.fr).

Dans le registre high-tech, Zeiss propose le Cinemizer Plus (04), un gadget électronique que les patients apprécieront certainement. Il s’agit de lunettes vidéo munies d’écouteurs grâce auxquelles on peut visionner de petits films en 3D enregistrés sur i-Pad.

Tendances

Le microscope optique, outil rêvé pour travailler en toute quiétude dans une position optimale, ne s’est pas encore démocratisé. Actuellement, le marché se répartit entre deux ou trois poids lourds, tandis que des fabricants émergents proposent leur matériel à des tarifs beaucoup plus compétitifs.

En ce qui concerne les loupes, rien de nouveau, si l’on excepte la présence du suédois Optergo, désormais associé au finlandais Merident : ses modèles à prisme et ses optiques ultralégères représentent une avancée significative en termes de confort et d’ergonomie. Les dispositifs projetant en direct sur un écran les images capturées en bouche par une caméra haute définition n’ont pas encore suffisamment percé pour que leur usage soit admis chez les spécialistes. Pour l’heure, ils font encore figure de gadget, mais peut-être plus pour très longtemps.