Evaluation histologique d'une xénogreffe d'os bovin dans le traitement de défauts osseux parodontaux

But de l'étude

L'auteur cherche à évaluer sur le plan histologique chez l'homme le potentiel d'une xénogreffe d'os bovin, associée à une membrane résorbable sur des défauts osseux angulaires interdentaires.

Matériels et méthodes

Quatre patients volontaires présentant au moins une lésion angulaire interdentaire qui nécessite une extraction sont sélectionnés. La chirurgie comprend la réclinaison d'un lambeau de pleine épaisseur, le curetage des tissus mous, la réalisation d'une encoche sur le cément à la limite apicale de la poche, le comblement du défaut osseux par du Bio-Oss^® et la mise en place d'une membrane résorbable (Bio-Gide^®). Six mois après la chirurgie, 6 dents préalablement traitées sont extraites en bloc et examinées histologiquement après préparation.

Résultats

Les six dents extraites présentent toutes une réduction de la profondeur de poche de 4 à 7 mm et sur 5 dents le gain d'attache clinique varie de 4 à 6 mm. Néanmoins, l'examen histologique ne permet de confirmer une régénération parodontale (néoformation osseuse, cémentaire et nouveau ligament parodontal) que sur 3 surfaces radiculaires préalablement contaminées.

Conclusion

Le traitement régénérateur est biologiquement et techniquement très dépendant de nombreuses variables. La stabilisation de la plaie et le maintien du greffon sont améliorés par la présence de la membrane. Les résultats à long terme étant dépendants du contrôle de plaque, les patients ont été pendant les 6 mois de l'étude suivis toutes les 2 semaines lors de rendez-vous de maintenance. L'auteur conclut que la régénération parodontale est possible après xénogreffe d'origine bovine.

Commentaires

La description individualisée des 4 cas cliniques et des 6 dents extraites permet de suivre avec intérêt les résultats cliniques et histologiques de cette étude. Les résultats histologiques apparaissent acceptables (3 régénérations pour 6 dents) si l'on considère que 3 des 4 patients présentent une régénération et qu'un seul patient présente une cicatrisation avec un épithélium de jonction et fume 2 paquets par jour.