Influence de l'élimination de la corticale osseuse sur l'augmentation osseuse guidée. Etude expérimentale sur crâne de lapin - JPIO n° 4 du 01/11/2000
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2000

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

V Jaumet*   Y Reingewirtz**  

But de l'étude

Faut-il ou ne faut-il pas perforer ? Telle est la question que chaque chirurgien se pose après avoir débridé une lésion ou exposé un site osseux à élever et avant de poser une membrane.

Matériels et méthodes

Deux cylindres en titane délimitant 3 un volume de 37 mm sont placés, après lambeau, sur le crâne de huit lapines blanches de Nouvelle-Zélande. Dans le groupe test, l'éviction de la corticale est réalisée ; la corticale...


But de l'étude

Faut-il ou ne faut-il pas perforer ? Telle est la question que chaque chirurgien se pose après avoir débridé une lésion ou exposé un site osseux à élever et avant de poser une membrane.

Matériels et méthodes

Deux cylindres en titane délimitant 3 un volume de 37 mm sont placés, après lambeau, sur le crâne de huit lapines blanches de Nouvelle-Zélande. Dans le groupe test, l'éviction de la corticale est réalisée ; la corticale est conservée dans le groupe contrôle.

Résultats

L'analyse réalisée trois mois après sacrifice révèle une quantité identique d'os dans chaque cylindre, 17,8 % d'os minéralisé pour le groupe test, 16 % pour le groupe contrôle. La minéralisation est cependant significativement supérieure là où a été placé le cylindre dans le groupe contrôle (85,1 %) par rapport au groupe test (45,9 %), région où la décorticalisation a été réalisée.

Conclusion

La décorticalisation précédant le comblement par régénération osseuse ne permet pas un surcroît de minéralisation du volume à combler.

Commentaires

Le comblement identique du site témoin peut s'expliquer par le traumatisme discret mais réel de la perforation de la corticale par les vis de fixation des cylindres, d'une part, et par le décollement du périoste, d'autre part. On note par ailleurs avec intérêt à l'examen histologique, au niveau du groupe contrôle, l'existence, bien qu'aucune perforation n'ait été réalisée, de canaux de communication spontanés créés à travers la corticale. D'origine traumatique volontaire ou non, même de petits diamètres, certains canaux se sont révélés être des véhicules suffisants aux cellules osseuses à l'origine de la cicatrisation. Il faudrait, par conséquent, réaliser une communication à travers une corticale avant son recouvrement par une membrane, cette communication pouvant être limitée en taille.