Évolution et fiabilité des implants 3i - JPIO n° 2 du 01/05/2002
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2002

 

Articles

Mithridade DAVARPANAH*   Henry MARTINEZ**   Frédéric CHICHE***  


*Département de Parodontologie,
Institut de Stomatologie et de Chirurgie maxillo-faciale,
Hôpital Pitié-Salpêtrière,
Paris-VI, France
**Université de Paris-VII (Denis-Diderot),
Service d'Odontologie de l'Hôtel-Dieu,
Unité d'Implantologie,
Paris, France
***Université de Paris-VII (Denis-Diderot),
Service d'Odontologie de l'Hôtel-Dieu,
Unité d'Implantologie,
Paris, France

L'utilisation des implants dentaires usinés en titane commercialement pur (TCP) a modifié considérablement l'arsenal thérapeutique dans le traitement des différents types d'édentements. La majorité des études multicentriques publiées dans les années 1980 et au début des années 1990 ont évalué les implants du système Brånemark (titane usine) et du système ITI (titane avec un traitement de surface - TPS). Les résultats de ces études cliniques ont confirmé leur bon pronostic...


Résumé

L'origine du système 3i Implant-Innovations® débute à la fin des années 1980, dans le but d'optimiser les composants prothétiques utilisés avec le système Brånemark. Dans les années 1990, le système 3i propose un nombre important de modifications prothétiques et implantaires. Au niveau implantaire, les innovations techniques introduisent de nouveaux diamètres et dessins implantaires et un nouvel état de surface (Osseotite). Ce dernier est à l'origine de nouveaux concepts: la mise en charge rapide et la prévisibilité prothétique. Plusieurs équipes ont réalisé un nombre important d'études fondamentales et cliniques longitudinales démontrant la fiabilité du système 3i.

L'utilisation des implants dentaires usinés en titane commercialement pur (TCP) a modifié considérablement l'arsenal thérapeutique dans le traitement des différents types d'édentements. La majorité des études multicentriques publiées dans les années 1980 et au début des années 1990 ont évalué les implants du système Brånemark (titane usine) et du système ITI (titane avec un traitement de surface - TPS). Les résultats de ces études cliniques ont confirmé leur bon pronostic à moyen et long termes (Adell et al., 1981, 1990 ; Albrektsson et al., 1988 ; Engquist et al., 1988 ; Jemt et al., 1989 ; Buser et al., 1990, 1997 ; Zarb et Schmitt, 1990 ; Astrand et al., 1996 ; Bernard et al., 1995). De nombreuses études in vitro et in vivo ont largement démontré l'excellente bio-compatibilité du titane et sa parfaite intégration tissulaire (Quirynen et al., 1996). Plusieurs études confirment le rôle de barrière physiologique de la muqueuse péri-implantaire (Berglundh et al., 1991; Buser et al., 1992 ; Listgarten et al., 1992).

Le système 3i (Implant-Innovations) est introduit à la fin des années 1980. Au cours de la dernière décennie, il propose un nombre important d'innovations chirurgicales et prothétiques. Ces propositions ont contribué à une considérable évolution technique et clinique de l'implantologie orale dans les années 1990. L'application clinique de ces différentes propositions chirurgicales confirme les excellents résultats des recherches in vivo chez l'animal. Le but de cet article est de présenter l'évolution des implants 3i et leur efficacité clinique.

Évolution

L'origine du système 3i remonte à la fin des années 1980 avec le souci d'optimiser les composants prothétiques utilisés pour les implants Brånemark. Les premiers implants commercialisés avaient une morphologie et un état de surface similaires à ceux des fixtures du système Brånemark (vis usinée en titane de diamètre standard). Rapidement, le système devient original et propose une large gamme de diamètres implantaires (3,25, 3,75, 4, 5 et 6 mm). L'objectif était de mieux adapter le choix implantaire selon la dent à remplacer, le volume osseux résiduel et les conditions biomécaniques du patient.

Au début des années 1990, la morphologie originale de l'implant 3i évolue vers une première génération d'implants autotaraudants (self-tapping) puis, rapidement, vers une deuxième génération d'implants super-autotaraudants (ICE). Les modifications successives des dessins implantaires ont pour but de simplifier le protocole chirurgical et d'améliorer l'ancrage primaire de l'implant. La partie apicale de l'implant ICE présente une anatomie tronconique permettant un engagement progressif dans l'os. L'apex de l'implant présente 4 pans ouverts à grande capacité de coupe (cutting flutes). Cette morphologie apicale facilite sa mise en place et optimise sa stabilité primaire. L'élimination du taraudage pour la grande majorité des sites osseux (sauf dans un os très dense) simplifie le protocole chirurgical.

En 1995, 3i propose un nouvel état de surface (Osseotite), à double mordançage acide (HCl/H2SO4), pour répondre aux insuffisances de l'état de surface lisse en présence de conditions osseuses défavorables. En effet, de nombreuses publications sur les implants usinés placés dans un os de faible densité rapportent des taux d'échec importants allant, dans certaines études, au-delà de 20 % (Engquist et al., 1988 ; Jaffin et Berman, 1991 ; Johns et al., 1992 ; Hutton et al., 1995). Par ailleurs, en présence d'un volume osseux insuffisant, des taux de succès moins importants sont rapportés avec les implants à surface lisse présentant une longueur égale ou inférieure à 10 mm (Quirynen et al., 1991 ; Bahat, 1993 ; Lekholm et al., 1994 ; Wyatt et Zarb, 1998). L'implant Osseotite présente en fait un double état de surface pour répondre autant aux impératifs des tissus mous qu'à ceux de l'os. La partie coronaire de l'implant, du plateau jusqu'à la troisième spire (3 mm), présente un état de surface lisse. A partir de la troisième spire jusqu'à l'apex de l'implant, l'état de surface est rugueux (double mordançage acide HCl/H2SO4). Ce dessin implantaire hybride avec 2 états de surface assure la pérennité des tissus mous au niveau cervical avec l'état de surface lisse et optimise la cicatrisation osseuse grâce à l'état de surface mordancé (Davies, 1998 ; Davarpanah et al., 1999). En effet, Könönen et al. (1992) observent une meilleure attache des fibroblastes sur une surface lisse que sur une surface rugueuse. Par contre, les ostéoblastes présentent une meilleure attache cellulaire sur un état de surface rugueux que sur une surface usinée (Bowers et al., 1992). La morphologie implantaire est similaire à celle de l'implant ICE. Les avantages de ce nouvel implant sont :

- l'augmentation du pourcentage de contact os/implant;

- l'augmentation des forces nécessaires pour la dépose implantaire;

- l'absence de couche rajoutée;

- l'élimination du risque de décollement de particules ou d'érosion de surface;

- l'absence de contamination de l'état de surface;

- l'optimisation de la cicatrisation osseuse (surface mordancée);

- la réduction du temps de cicatrisation tissulaire;

- le maintien de la compatibilité avec la muqueuse péri-implantaire (surface lisse);

- la quasi-inexistence de l'échec secondaire;

- l'amélioration du pronostic prothétique.

Récemment (1997), un implant non enfoui (TG-Osseotite) a été mis au point. Ce nouveau dessin implantaire présente les avantages d'un implant non enfoui et de l'implant Osseotite (dessin hybride). Deux types de dessins implantaires sont commercialisés selon la hauteur des tissus mous (hauteur de col 1,8 ou 2,8 mm). Le col de l'implant (partie non enfouie) est évasé, le plateau est de 4,8 mm de diamètre. Un cône morse de 8° au niveau interne de la partie coronaire (col) permet une parfaite adaptation du pilier par vissage. Cet implant est disponible en 3 diamètres différents: 3,25, 4 et 5 mm.

En 1998, un dessin implantaire tronconique est proposé (implant Osseotite XP). Ce dessin implantaire pour l'implant standard présente un diamètre apical étroit (2,6 mm), un corps implantaire de 4 mm de diamètre et un col de 5 mm. Ce dessin original existe aussi pour les implants de petit diamètre (corps de 3,25 mm et col de 4,1 mm) et de large diamètre (corps de 5 mm et col de 6 mm). L'état de surface des implants XP est hybride (identique à celui de l'implant Osseotite). Dans de nombreuses situations cliniques, cette morphologie implantaire présente des avantages chirurgicaux et prothétiques.

D'un point de vue chirurgical, un col large permet d'optimiser la stabilité de l'implant tout en répondant aux impératifs prothétiques (profil d'émergence). En présence d'une concavité en vestibulaire d'un site édenté, le bon choix du diamètre du corps implantaire évite la gestion de spires exposées ou la réalisation d'une reconstruction osseuse. La morphologie évasée cervicale de l'implant XP optimise l'ancrage mécanique primaire dans la corticale crestale. Dans un os de mauvaise qualité, cette caractéristique mécanique limite les micromouvements implantaires et complète les avantages biologiques de l'état de surface Osseotite.

D'un point de vue prothétique, le col large de l'implant XP diminue les facteurs de risque biomécaniques grâce à une surface d'assise prothétique augmentée (fracture de vis et dévissage des composants prothétiques) et esthétique (profil d'émergence). Cet implant permet d'appliquer le concept du profil d'émergence développé par 3i dans le début des années 1990. Le but de ce concept est d'adapter le diamètre implantaire à l'anatomie de la future dent prothétique en choisissant judicieusement le diamètre du corps de l'implant, de son col et du pilier prothétique. Ce nouvel implant permet un évasement progressif des différents composants implantaires. Dans les secteurs postérieurs, le col XP (de 5 à 6 mm) limite les reconstructions prothétiques avec des embrasures en porte-à-faux. Ces dernières présentent une morphologie anatomique peu naturelle et entraînent souvent des problèmes de tassement alimentaire.

Intérêt d'un état de surface rugueux

Kasemo et Lausmaa, dans le chapitre « Sélection du métal et caractéristiques de surface » du livre de Brånemark et al. (1988), énoncent: « La rugosité de surface des implants aura des conséquences différentes selon la dimension géométrique impliquée. […] une surface rugueuse ou poreuse peut être avantageuse, car d'un point de vue mécanique, elle permet la bonne répartition des forces. […] la rugosité peut influencer la biologie de l'interface, car à partir du moment où la valeur de la courbe des rugosités correspond à la taille des cellules et des grosses macromolécules, ces dernières peuvent pénétrer dans la zone concernée. » L'intérêt d'un état de surface rugueux est étudié depuis trois décennies. Différentes recherches analysant diverses surfaces irrégulières montrent une meilleure cicatrisation tissulaire. Predecki et al. (1972) observent une croissance osseuse rapide et une bonne adhérence mécanique sur un état de surface implantaire irrégulier. Kirsch et Donath (1984) obtiennent une apposition osseuse plus rapide sur une surface TPS. Une meilleure formation du caillot est ainsi constatée sur cette surface rugueuse par rapport à une surface lisse. Plusieurs équipes ont mis en évidence une adhérence des ostéoblastes plus importante sur des surfaces rugueuses (Buser et al., 1991 ; Keller et al., 1994 ; Larsson et al., 1996 ; Mustafa et al., 1998 ; Wennerberg et al., 1998). Pour Thomas et al. (1987), un état de surface rugueux augmente considérablement la surface implantaire et, en conséquence, le pourcentage de contact os-implant. Brunette (1988) trouve une interaction cellulaire accrue en présence d'une surface implantaire modifiée. Bowers et al. (1992) confirment, dans une étude histologique, une augmentation importante de l'attache des cellules osseuses sur une surface rugueuse. Au contact d'une surface en titane lisse, l'adhésion insuffisante du plexus de fibrine favorise la formation de cavités en regard de l'implant. Ces espaces déterminent le pourcentage de contact direct os-implant. Carlsson et al. (1988) rapportent des forces de dépose plus importantes pour des implants à état de surface rugueux que pour des implants avec un état de surface lisse. Plusieurs équipes ont récemment confirmé l'augmentation des forces de torsion à la dépose des implants avec un état de surface irrégulier (Wennerberg et al., 1995, 1996 ; Klokkevold et al., 1997 ; Pebé et al., 1997 ; Buser et al., 1998 ; Cordioli et al., 2000 ; Gotfredsen et al., 2000). Au cours de la dernière décennie, de nombreux chercheurs ont évalué le pourcentage de contact os-implant avec différentes surfaces rugueuses chez l'animal. Buser et al. (1991) analysent, chez le porc, le pourcentage de contact direct os-implant pour différents types d'états de surface: lisse, sablage Al2O3, hydroxyapatite, TPS, mordançage acide HF/HNO3 et mordançage acide HCl/H2SO4. Après l'hydroxyapatite, le pourcentage de contact os-implant le plus élevé est constaté pour la surface SLA (sablage et acide HCl/H2SO4) avec 52 et 58 % de contact os-implant à 3 et 6 semaines. Des taux de 60 et 70 % sont obtenus avec la couche d'hydroxyapatite, cependant des signes évidents de résorption de cette couche sont constatés. Par la suite, plusieurs équipes ont confirmé chez l'animal l'obtention d'un pourcentage de contact os-implant plus important en présence d'une surface rugueuse (Ericsson et al., 1994 ; Gotfredsen et al., 1995 ; Pebé et al., 1997 ; Wennerberg et al., 1995, 1996, 1997, 1998). Récemment, Trisi et al. (1999) ont observé chez l'homme une meilleure cicatrisation osseuse (os de faible densité) autour d'une surface rugueuse. Ils ont obtenu un contact os-implant de 6,20, 3,55 et 6,70 % dans un état de surface lisse à 3, 6 et 12 mois de cicatrisation. Autour d'une surface rugueuse, le contact os-implant est de 58,90, 72,90 et 76,70 % pour les mêmes périodes.

Ces différentes études réalisées in vitro et in vivo chez l'animal et chez l'homme permettent ainsi de conclure qu'une surface rugueuse permet: une augmentation de la surface de contact os-implant, une résistance plus importante aux forces de dépose et une cicatrisation osseuse plus rapide par rapport à un état de surface lisse.

Efficacité du système

Surface usinée

Le protocole chirurgical des implants autotaraudants et ICE (surface lisse) est similaire à celui des implants Brånemark. Les résultats cliniques avec ces implants confirment les résultats obtenus avec le système de référence. Les taux de succès très satisfaisants obtenus avec les implants en titane commercialement pur à surface usinée dépendent du volume et de la qualité osseuse.

Graves et al. rapportent, en 1994, un taux de succès à 2 ans de 95,9 % dans une étude prospective : 268 implants de large diamètre (5 et 6 mm) sont mis en place chez 196 patients; 78 implants traitent des édentements unitaires et 129 sont utilisés pour la réalisation de prothèses partielles; 11 échecs survenus lors du deuxième temps chirurgical sont expliqués par une mauvaise qualité osseuse. Malheureusement, l'analyse statistique n'est pas publiée par les auteurs.

Lazzara et al. (1996) présentent dans une étude rétrospective multicentrique l'analyse de 1969 implants mis en place chez 653 patients (différents types d'édentements) sur une période de 5 ans (évaluation de 6 à 60 mois). Des taux de succès de 97 % à la mandibule (710 implants) et de 93,8 % au maxillaire (567 implants) sont obtenus pour 1 277 implants à vis. Vigolo et Givani (2000) rapportent les résultats d'une étude rétrospective à 5 ans de 52 implants mis en place chez 44 patients entre 1992 et 1994. Deux implants sont perdus lors du deuxième temps chirurgical et un troisième après la réalisation d'une prothèse provisoire. Un taux de survie de 94 % est obtenu après 5 ans de charge prothétique.

Davarpanah et al. (2001a) évaluent, dans une étude multicentrique au bout de 3 ans de mise en charge prothétique, la fiabilité des implants autotaraudants et ICE pour le traitement des différents types d'édentements. Un taux global de survie de 93 % est obtenu pour 602 implants autotaraudants à surface lisse. Le taux de survie est de 92 % pour les implants autotaraudants et de 94 % pour les implants ICE. Il est important de signaler que ces auteurs obtiennent un taux d'échecs secondaires supérieur au taux d'échecs primaires. La plupart des échecs sont associés à un os de faible densité. Une stabilité marginale osseuse au niveau de la première et de la deuxième spire est constatée respectivement pour 477 (87,8 %) et 25 (4,7 %) implants.

Récemment, Andersen et al. (2001) rapportent les résultats à 3 ans d'une évaluation comparative entre 28 implants de diamètre standard (3,75 mm) mis en place chez 27 patients et 32 implants (28 patients) de 3,25 mm de diamètre. Tous les implants (autotaraudants) sont utilisés pour le traitement de cas unitaires au maxillaire. Après 3 ans de mise en charge, les taux de succès sont respectivement de 93,8 et de 100 % pour les implants de petit diamètre et de diamètre standard. Le modèle de la perte osseuse marginale et le niveau de stabilité (0,4 mm) sont similaires pour les deux groupes (tableau I).

Evidence scientifique

L'utilisation des acides HCl et H2SO4 pour le traitement de l'état de surface des implants usinés en titane pur permet l'obtention d'une surface uniformément rugueuse. Le mordançage à l'acide est un procédé soustractif permettant d'éliminer des particules microscopiques de la surface implantaire, créant ainsi une morphologie irrégulière du titane (Davarpanah et al., 1999). La probabilité de contamination de l'état de surface et de dissémination de microparticules dans le tissu environnant est très réduite. L'analyse de la topographie de la surface Osseotite (mordançage acide HCl/H2SO4) met en évidence des pics distants de 1 à 3 microns (mesure horizontale) et de 5 à 10 microns en hauteur (mesure verticale). La connaissance de ces dimensions est très importante. En effet, la matrice osseuse s'insère dans des pores de 1 à 2 microns (Wong et al., 1995). Selon Davies (1998), deux phénomènes biologiques agissent après la mise en place d'un implant: l'ostéogenèse de proximité et l'ostéogenèse de contact. La microstructrure de l'état de surface a un rôle fondamental sur la qualité de l'ostéointégration. Le premier phénomène permet la formation d'une trame de tissu conjonctif ou « plexus de fibrine » provenant de la berge osseuse en regard de l'implant. Dans l'ostéogenèse de contact, la néoformation osseuse se fait au contact direct de la surface implantaire grâce à l'adhérence du plexus de fibrine provenant du caillot sanguin initial. La migration des cellules ostéogéniques est ainsi facilitée vers la surface implantaire. La surface Osseotite permet, grâce à sa microtopographie, une excellente dispersion du sang (mouillabilité de la surface) lors de la mise en place de l'implant. Park et Davies (2000) montrent une interaction des globules rouges et des plaquettes plus élevée sur la surface Osseotite que sur une surface usinée. Dans un deuxième temps, la minéralisation de la matrice osseuse permet l'obtention d'un pourcentage de contact os-implant plus important (Davies, 1998).

Les études histologiques de Dziedic et al. (1996) confirment un meilleur ancrage osseux avec la surface Osseotite qu'avec une surface lisse. La force nécessaire à la dépose de l'implant à surface mordancée (Osseotite) est plus importante que celle nécessaire pour l'implant à surface lisse (Pebé et al., 1997 ; Baker et al., 1999 ; Cordioli et al., 2000 ; Klokkevold et al., 2001) (tableau II). Pebé et al. (1997) montrent, chez le chien, que les forces d'enlèvement sont plus importantes pour des implants avec une surface Osseotite (66 Ncm) que pour une surface lisse (50 Ncm). Baker et al. (1999) comparent les forces de dépose chez le lapin à différentes périodes (1, 2, 3, 4, 5 et 8 semaines) avec des implants traités à double mordançage et des implants à surface lisse. Les résultats confirment une cicatrisation plus rapide sur la surface Osseotite. En effet, au bout de 3 semaines, les forces de dépose pour les implants à surface Osseotite (56,5 ± 12,1 Ncm) sont plus importantes qu'au bout de 6 semaines pour les implants à surface lisse (33,3 ± 3,2 Ncm). Klokkevold et al. (2001) obtiennent, également chez le lapin, des forces de dépose plus importantes à 1, 2 et 3 mois pour les implants avec double mordançage acide (Osseotite). Ce type de test mécanique (forces de dépose) permet de constater la qualité de l'ostéointégration.

Davies et Dziedzic (1996) montrent également une augmentation statistiquement significative du pourcentage d'ostéointégration avec la surface Osseotite par rapport à la surface lisse. Cette qualité de l'ostéointégration est expliquée par la topographie de la surface du titane. Plusieurs équipes ont réalisé des études comparatives pour analyser le pourcentage de contact direct os-implant sur différents modèles cliniques et divers états de surface (tableau III). Pebé et al. (1997) réalisent la première étude comparative chez le chien entre différentes surfaces implantaires. Cordioli et al. (2000) rapportent, chez le lapin, un pourcentage de contact os-implant plus important avec une surface mordancée (Osseotite). Abrahamsson et al. (2001) obtiennent chez le chien un pourcentage de contact os-implant plus important avec l'implant Osseotite (72 %) par rapport aux implants usinés (58 %). Celletti et al. (2001) réalisent une étude histomorphométrique comparative (surface Osseotite et surface lisse) chez le lapin. La moyenne de pourcentage de contact os-implant à 15, 30 et 60 jours est respectivement, pour la surface usinée, de 29,4, 37,7 et 45,2 % et, pour la surface Osseotite, de 39, 55,2 et 67,4 %. Lazzara et al. (1999) confirment ces résultats dans une étude histomorphométrique réalisée chez l'homme. Des implants de 2 mm de diamètre spécialement préparés (un côté surface mordancée et le côté opposé surface lisse) sont placés au maxillaire postérieur chez 11 patients et déposés après 6 mois de cicatrisation. Un contact os-implant de 72,9 et 33,9 % est obtenu respectivement avec la surface Osteotite et la surface lisse. Le pourcentage de contact os-implant avec une mise en charge rapide (1 et 2 mois) a été étudié chez le babouin. Vernino et al. (2000) obtiennent un contact os-implant similaire à 1 mois (76,6 %) et à 2 mois (77,2 %). Aucun échec n'a été rapporté après 3 mois de charge prothétique. Il est intéressant de constater une bonne réponse fonctionnelle et tissulaire avec des implants en mise en charge rapide. Trisi et al. (2001) confirment ces résultats chez l'homme. Une analyse histologique des implants avec 2 surfaces opposées (Osseotite et lisse) est réalisée (11 échantillons) après un temps de cicatrisation de 2 mois dans un os de faible densité. Une moyenne de contact os-implant de 18,9 % est obtenue avec la surface lisse et de 47,8 % avec la surface Osseotite. Pour ces auteurs, ces résultats s'expliquent grâce aux propriétés ostéoconductrices de la microstructure de la surface Osseotite.

Evidence clinique

Depuis 1995, plusieurs équipes européennes et américaines ont réalisé un nombre important d'études cliniques sur l'implant Osseotite dans différentes situations cliniques (tableau IV).

Sullivan et al. (1997) rapportent la première évaluation multicentrique de 147 implants Osseotite posés chez 75 patients. Un taux de succès de 96,6 % est obtenu à 3 ans. Les mêmes auteurs ont récemment publié les résultats à 6 ans de la même étude. Aucun échec supplémentaire n'est rapporté et le niveau osseux crestal est parfaitement stable. Ces auteurs remarquent le fait que, parmi les 5 échecs rapportés dans la première étude, 4 ont été attribués, chez 1 patiente, à son contexte médical systémique difficile.

Grunder et al. (1999) proposent le terme de prévisibilité prothétique dans une évaluation multicentrique. Pour ces auteurs, les échecs implantaires secondaires (après la réalisation prothétique) constituent un réel problème de gestion thérapeutique pour le clinicien et psychologique pour le patient. Ils présentent les résultats à 2 ans de 219 implants Osseotite mis en place chez 74 patients. Trois échecs avant le deuxième temps chirurgical sont rapportés dans un os de qualité normale. Un taux de succès de 98,6 % est obtenu avant la mise en charge et de 100 % après la réalisation prothétique.

Davarpanah et al. (2001) ont récemment confirmé cette prévisibilité dans une étude prospective multicentrique (5 centres). Un total de 413 implants a été placé chez 142 patients. Les implants contrôlés avaient 3 ans de mise en charge prothétique. Ces auteurs rapportent un taux de survie implantaire de 96 % et un taux de succès prothétique de 98,7 %. Il est intéressant de signaler qu'un taux de succès de 98,4 % est obtenu pour 187 implants courts (≤ à 10 mm).

Testori et al. (2001a) évaluent l'efficacité à 4 ans de 485 implants Osseotite placés chez 181 patients. Un total de 355 implants sont localisés dans les secteurs postérieurs. Six implants sont considérés comme des échecs primaires, aucun implant n'est perdu après la mise en charge prothétique. Un taux de succès global de 98,7 % est obtenu à 4 ans. Dans les secteurs postérieurs maxillaire et mandibulaire, des taux de succès de 98,4 et de 99,4 % sont respectivement obtenus.

Khang et al. (1999) comparent, dans une étude multicentrique, 147 implants ICE (surface lisse) et 201 implants Osseotite mis en place dans différentes qualités osseuses chez 75 patients. Les deux types d'implants ont été placés sur chaque sujet. Le taux de succès pour les 184 implants Osseotite contrôlés est plus important (96 %) que pour les 135 implants ICE (88 %). Une différence significative a été constatée dans un os de faible densité. En effet, le taux d'échecs dans un os défavorable est de 3 % pour les implants Osseotite et de 14 % pour les implants ICE.

Davarpanah (2001), dans une étude multicentrique (13 centres), présente les résultats à 5 ans de 419 implants self-tapping, de 619 ICE et de 545 Osseotite mis en place chez 528 patients (différents édentements). Un taux de succès global de 96,5 % est obtenu pour 1583 implants. Parmi les 55 échecs, 49 se sont produits pour des implants avec une surface usinée et 6 avec la surface Osseotite. Les taux de succès par type d'implant (ICE, self-tapping et Osseotite) sont de 94,8, 95,9 et 98,9 %. Ces résultats confirment l'intérêt d'une surface rugueuse.

Feldman (2000) évalue la fiabilité de 71 implants Osseotite mis en place chez 59 patients pour le traitement des édentements unitaires, 55 % dans le secteur postérieur et 45 % dans le secteur antérieur. Un protocole conventionnel (2 temps chirurgicaux) est employé dans cette étude. Un taux de succès de 98,6 % est trouvé après 4 ans d'évaluation (moyenne de 36 mois). Roy et Head (2000) présentent les résultats à 3 ans de 688 implants Osseotite mis en place à la mandibule chez 172 patients. Cinq implants ont été considérés comme des échecs avant la mise en charge prothétique. Un taux de survie de 99,3 % est rapporté à 36 mois.

Lazzara et al. proposent, en 1998, une mise en charge rapide avec l'implant Osseotite (fig. 1, 2, 3, 4, 5 et 6). Une étude pilote multicentrique réalisée par ces cliniciens analyse les résultats à 1 an d'une mise en charge rapide (2 mois) avec 429 implants Osseotite (155 patients) placés dans un os dense ou de qualité normale (tableau V). Un taux de succès implantaires de 98,5 % est rapporté. Parmi les 7 échecs rapportés, un seul est survenu après la réalisation prothétique. Un taux de succès de 99,8 % est obtenu après 10,5 mois de mise en charge. Dans une étude multicentrique à 3 ans, Testori et al. (2002) confirment le très bon pronostic de la mise en charge à 2 mois dans les secteurs postérieurs. Un total de 405 implants Osseotite ont été placés dans les secteurs molaires et prémolaires chez 175 patients. Neuf échecs ont été rapportés (6 primaires et 3 secondaires). Au bout de 3 ans, ces auteurs obtiennent un taux de succès de 97,5 % à la mandibule et de 98,4 % au maxillaire. Les taux de succès après la réalisation prothétique sont de 98,9 et de 100 % respectivement à la mandibule et au maxillaire. Par conséquence, Testori et al. (2002) proposent aussi la mise en charge rapide (2 mois) dans des os de faible densité. Freiberger (2000) présente une évaluation multicentrique de 175 implants TG-Osseotite mis en place chez 80 patients avec mise en charge à 2 mois. Un taux de survie de 97,1 % est obtenu à 16 mois.

Dans d'autres situations cliniques (implants après comblement sinusien), l'implant Osseotite montre de très bons résultats (tableau VI, fig. 7, 8, 9, 10, 11, 12 et 13). Wallace (2001) présente les résultats d'une évaluation clinique à 6 ans de 594 implants (104 usinés et 621 Osseotite) mis en place dans des sinus greffés. Au total, 594 implants sont mis en charge prothétique (104 usinés et 490 Osseotite). Des taux de succès de 95,4 et de 71,2 % sont respectivement obtenus avec les implants à double mordançage acide et avec ceux à surface lisse. Reich et Lückerath (2001) ont eu des résultats similaires dans une étude randomisée par hémi-maxillaire comparant 40 implants Osseotite et 43 implants Mk IV usinés. Dix-sept patients nécessitant un double comblement sinusien ont été greffés (os d'origine iliaque + Beta-TCP 50:50) et, dans le même temps chirurgical, les implants ont été mis en place. Les implants ont été laissés en cicatrisation de 7 à 8 mois avant de réaliser la mise en fonction. Tous les implants ont eu au moins 3 mois de mise en charge prothétique. Un taux de succès de 85 % a été obtenu avec les implants Mk IV et de 95 % avec les implants Osseotite.

Des études pilotes, testant le comportement de l'implant Osseotite dans le cas de la mise en charge immédiate de la prothèse ou la mise en charge immédiate de la prothèse provisoire, montrent des résultats préliminaires très intéressants (fig. 14, 15, 16, 17, 18, 19 et 20) (Testori et al., 2001b ; Ibanez, 2002).

Les premiers résultats cliniques et fondamentaux sur la surface Osseotite ont permit d'établir un nouveau protocole: la mise en charge rapide. L'analyse des différents résultats met en évidence une excellente prévisibilité implantaire et prothétique. Les différentes études multicentriques et longitudinales à moyen terme (de 3 à 6 ans) ont démontré que cet implant permet:

- l'obtention d'un taux de succès global plus important que les implants à surface lisse;

- un taux de succès optimisé dans un os de faible densité;

- un meilleur pronostic prothétique car le taux d'échecs secondaires est très réduit;

- la possibilité d'une mise en charge rapide (à 8 semaines);

- un pourcentage de surface d'ancrage plus importante et un meilleur pronostic pour les implants courts;

- de meilleurs résultats dans un site greffé.

Conclusion

Le système 3i (Implant-Innovations) est né en 1988 pour améliorer la fonction et l'esthétique de la prothèse sur implant. Dans les années 1990, un nombre considérable d'innovations chirurgicales et prothétiques ont été proposées. Elles ont contribué à une importante évolution clinique de l'implantologie orale. Parmi ces innovations, un nouvel état de surface (Osseotite) est mis au point en 1995. Il permet d'optimiser la fiabilité clinique et le pronostic dans des situations osseuses peu favorables. De nouveaux concepts (mise en charge rapide et prévisibilité prothétique) sont proposés grâce aux excellents résultats obtenus avec l'implant Osseotite. Toutes les récentes études à moyen et à long terme confirment la fiabilité des implants 3i.

Demande de tirés à part

Mithridade DAVARPANAH, 36, rue de Lubeck, 75116 PARIS - FRANCE.

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