Implants placés dans des sites d'extraction comblés par un verre bioactif, étude clinique et histologique - JPIO n° 3 du 01/08/2003
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Caroline Fouque-Deruelle   

(Marseille)

But de l'étude

Le but de l'étude est d'évaluer la pérennité d'implants placés dans des sites d'extraction comblés avec un verre bioactif. Deux types de bioverres (Perioglas® et Biogran®) ont été utilisés afin de comparer l'impact des différentes granulométries sur la néoformation osseuse et l'intégration des implants.

Matériels et méthodes

L'étude porte sur 17 patients chez qui ont été extraites 40 dents. Chaque...


But de l'étude

Le but de l'étude est d'évaluer la pérennité d'implants placés dans des sites d'extraction comblés avec un verre bioactif. Deux types de bioverres (Perioglas® et Biogran®) ont été utilisés afin de comparer l'impact des différentes granulométries sur la néoformation osseuse et l'intégration des implants.

Matériels et méthodes

L'étude porte sur 17 patients chez qui ont été extraites 40 dents. Chaque site d'extraction présente un défaut osseux nécessitant une technique régénératrice pré-implantaire. Indifféremment, du Perioglas® ou du Biogran® sont utilisés pour combler les alvéoles d'extrac tion. Lors de la pose des implants, entre le 3e et le 11e mois postextractionnel, un prélèvement osseux est réalisé.

Résultats

Le taux de succès de la mise en charge des implants à 1 an est de 90 %. L'analyse histologique des prélèvements à plus de 6 mois postopératoires met en évidence une néoformation de tissu osseux d'apposition. Aucune différence n'est décelable entre les deux matériaux. La perte osseuse a été évaluée radiographiquement 0,5 mm pour l'ensemble des 40 implants.

Conclusion

Cette étude a permis de confirmer in vitro la formation de tissu osseux autour des particules de verre. Par ailleurs, l'emploi de verre bioactif dans des sites préimplantaires ne compromet pas l'ostéointégration des implants. Le taux de succès implantaire à 1 an est comparable à celui obtenu lors de la pose d'implants dans une greffe d'os autogène.

Commentaires

L'étendue des défauts comblés par le bioverre n'est pas précisée. On peut alors se demander dans quelle mesure le comblement a contribué à l'ostéointégration implantaire. Des études portant sur des comblements de bioverre de plus grande étendue seraient nécessaires pour valider ce protocole préimplantaire. Le site d'extraction sans bioverre aurait-il cicatrisé aussi bien ?