Influence de la jonction pilier-implant : évaluation histologique rétrospective chez le singe
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 3 du 01/08/2003

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Bernard Schweitz   

(Paris)

But de l'étude

Evaluer, sur le plan histologique, la cicatrisation osseuse péri-implantaire en fonction de l'enfouissement de la fixture par rapport à la crête osseuse chez le singe.

Matériels et méthodes

Trois études évaluant la réponse osseuse après mise en place d'implants postextractionnels, mis en charge précocement et immédiatement, sont prises en compte dans cette évaluation. Sur un total de 108 implants, 40 sont sélectionnés pour la...


But de l'étude

Evaluer, sur le plan histologique, la cicatrisation osseuse péri-implantaire en fonction de l'enfouissement de la fixture par rapport à la crête osseuse chez le singe.

Matériels et méthodes

Trois études évaluant la réponse osseuse après mise en place d'implants postextractionnels, mis en charge précocement et immédiatement, sont prises en compte dans cette évaluation. Sur un total de 108 implants, 40 sont sélectionnés pour la fiabilité de lecture du niveau osseux préimplantaire. Trois groupes sont constitués dans lesquels la situation verticale des implants diffère : dans le premier groupe (n = 15), le plateau des implants a été placé 2 mm au-dessus de la crête osseuse ; dans le deuxième groupe (n = 12), le plateau implantaire est au niveau de la crête ; dans le troisième groupe (n = 13), il se trouve de 1 à 1,5 mm en dessous de la crête. Les implants sont recouverts d'un spray de titane (TPS) et ont un diamètre de 4 mm et une longueur de 10 à 13 mm. Les évaluations histomorphométriques se font entre 6 et 9 mois après l'implantation.

Résultats

Une apposition osseuse moyenne de 0,13 mm ± 0,13 est visible dans le groupe 1, alors qu'une résorption s'est produite dans le groupe 2 (2,1 mm ± 0,29) et dans le groupe 3 (3,64 mm ± 0,46). Un infiltrat inflammatoire est retrouvé dans les groupes 2 et 3, alors que les spécimens du groupe 1 ne montrent pas de cellules inflammatoires. Aucune différence significative de résorption osseuse n'est retrouvée en fonction du mode d'implantation (mise en charge précoce ou immédiate contre implants postextractionnels).

Conclusion

Le schéma de résorption osseuse qui se produit après mise en place d'implants en un seul temps chirurgical est fonction de l'enfouissement de la jonction pilier-implant. Plus celle-ci est placée sous la crête osseuse, plus la perte osseuse péri-implantaire cervicale sera importante. Si cette jonction est supraosseuse, aucune résorption osseuse n'a lieu. Ni le mode de mise en place ni celui de mise en charge ne semblent influencer ce remodelage osseux.

Commentaires

Les critères de choix des implants pris en compte parmi les trois études restent subjectifs.