Utilisation d'os prélevé au ramus dans l'augmentation verticale de crête et pose d'implants : étude pilote

But de l'étude

Le but de l'étude est d'évaluer, tant d'un point de vue clinique, radiographique et histologique, l'augmentation verticale de crête à partir d'une greffe de bloc osseux prélevé au ramus. L'interface entre la greffe et le site receveur, comblée avec un mélange de particules d'os autogène et de xénogreffe (Bio-Oss^®), est également étudiée.

Matériels et méthodes

Huit patients sont inclus dans l'étude. Lors de la pose des implants, de 4 à 8 mois après la greffe, une biopsie est réalisée chez chaque sujet. Le gain de volume osseux est évalué radiographiquement et à l'aide d'empreintes en silicone prises avant et après la greffe. Parallèlement, une étude histométrique de la périphérie de la greffe est conduite afin de quantifier les résidus de xénogreffe.

Résultats

Sur les 8 blocs greffés, 1 s'est détaché lors de la pose des implants, les 7 autres présentaient un os de type I ou II. Une stabilité primaire a été obtenue pour tous les implants. Les contrôles radiographiques ainsi que l'analyse des clés en silicone mettent en évidence une résorption de la greffe à 6 mois de 16 à 17 %. A la biopsie, des signes de remodelage osseux sont visibles. L'étude histométrique montre une interpénétration de l'os néoformé et des particules de Bio-Oss^®.

Conclusion

Cette étude apporte une preuve histologique de la vitalité d'un greffon osseux prélevé au ramus, dans le cadre d'une augmentation verticale de crête. La résorption du greffon correspond à celle décrite dans d'autres études portant elles aussi sur les augmentations verticales de crêtes (dont celle de Simion et al., 1998). Par ailleurs, une xénogreffe utilisée à la périphérie du greffon induit une néoformation osseuse de 34 % dans cette série.

Commentaires

Jusqu'à présent, les études documentaient essentiellement les greffes de pariétal dans les grandes reconstitutions de crête. La systématisation d'un prélèvement au ramus en vue d'une augmentation verticale de crête permettrait de diminuer les prélèvements pariétaux et de rendre ainsi les interventions plus bénignes pour les patients. Pour cela, d'autres études portant sur de plus grandes séries sont nécessaires.