Influence de la taille des particules de greffe osseuse autogène dans les premiers stades de la régénération osseuse : étude histologique et stéréologique sur le crâne de lapin

But de l'étude

Étudier l'influence de la taille des particules de greffe osseuse autogène dans les premiers stades de la régénération osseuse sur des coupes histologiques et stéréologiques de crâne de lapin.

Matériels et méthodes

Quatre défauts bicorticaux sont réalisés sur le crâne de 15 lapins et remplis au hasard avec soit de petites particules d'os (de 0,5 à 2 mm²), soit de grosses particules (10 mm²), ou ils sont laissés vides (contrôle). Le 4^e défaut rempli avec du Bio-oss^® a été abandonné en cours d'expérimentation. Les défauts sont tous recouverts d'une membrane en Gore-tex^®. Les animaux sont sacrifiés à 1, 2 et 4 semaines (respectivement groupe 1, 2 et 3). Les observations histologiques et stéréologiques (mesure du volume du défaut) sont faites en double aveugle.

Résultats

Il n'y a pas de différence significative en matière de surface vasculaire totale entre les trois groupes. Le volume total d'os néoformé avec les petites particules est supérieur et plus mature à 2 et 4 semaines que celui avec les grosses particules. De même, la résorption des petites particules est plus importante, ce qui signifie un remodelage plus avancé.

Conclusion

Bien que ce modèle ne soit pas entièrement transposable à l'homme, la proportionnalité demeure et le comblement avec des petites particules (de 0,5 à 2 mm²) semble permettre une régénération plus rapide.

L'étude est innovante car elle étudie les premiers stades de la réparation osseuse ; mais il faudrait savoir si cette supériorité perdure au bout de plusieurs semaines et si l'os formé est de meilleure qualité.