Influence du joint pilier-implant sur les tissus durs et mous péri-implantaires : étude histomorphométrique chez le chien - JPIO n° 2 du 01/05/2004
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 2 du 01/05/2004

 

Revue scientifique internationale - Recherche fondamentale

Implantologie

Éric Maujean  

(Tournan-en-Brie)

But de l'étude

Étudier la dimension et la situation des tissus péri-implantaires d'implants enfouis en fonction de l'enfouissement de l'implant.

Matériels et méthodes

Vingt-quatre implants sont placés dans les mandibules de 4 chiens mongrel de la façon suivante :

- 1 mm au-dessus de la crête dans le groupe I ;

- juxta-osseux dans le groupe II ;

- 1 mm sous la crête osseuse dans le groupe III.

Trois mois après, les piliers de...


But de l'étude

Étudier la dimension et la situation des tissus péri-implantaires d'implants enfouis en fonction de l'enfouissement de l'implant.

Matériels et méthodes

Vingt-quatre implants sont placés dans les mandibules de 4 chiens mongrel de la façon suivante :

- 1 mm au-dessus de la crête dans le groupe I ;

- juxta-osseux dans le groupe II ;

- 1 mm sous la crête osseuse dans le groupe III.

Trois mois après, les piliers de cicatrisation sont connectés.

Trois mois plus tard, l'analyse histologique sur des coupes non décalcifiées de 20 implants (4 perdus) mesure :

1) l'épithélium jonctionnel ;

2) la hauteur de tissu conjonctif ;

3) le niveau de l'os interproximal ;

4) la zone de contact os-implant (en pourcentage).

Résultats

L'histologie montre une barrière muqueuse avec un épithélium oral kératinisé et un épithélium jonctionnel court en regard de l'implant ou du pilier.

Pour les quatre paramètres précédemment énoncés, les résultats du groupe I au groupe III sont :

1) épithélium jonctionnel : 1,67 ; 1,93 ; 2,78 mm ;

2) hauteur de tissu conjonctif : 1,13 ; 0,92 ; 1,60 mm ;

3) niveau os interproximal : 2,50 ; 2,30 ; 1,60 mm ;

4) contact os-implant : 46,80 ; 53,70 ; 49,00 %.

Pour les auteurs, les différences entre les trois groupes pour (1), (2) et (4) ne sont pas significatives sur le plan statistique. Pour (3), seule la différence entre les groupes I et III est significative.

Commentaires

Cette étude contredit complètement la notion d'espace biologique défendue par différents auteurs, dont Cochran (1997) et Hermann (2000,) qui ont montré que les deux facteurs qui influençaient la position de l'os étaient la rugosité de l'implant et la position de la jonction implant-pilier. Plusieurs aspects sont « surprenants » dans cette étude :

- le modèle statistique choisi (modèles « mélangés » ?), qui rend non significatif des différences qui le seraient dans d'autres modèles ;

- l'histologie, qui est réalisée 3 mois après le stade 2 (6 ou 12 mois dans les autres études) ;

- l'argumentation de la partie discussion : les implants des groupes I et II soumis à des charges occlusales durant la période de cicatrisation (?), contrairement aux implants du groupe III, plus enfouis, d'où une perte osseuse moindre pour ces derniers (?).

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