étude épidémiologique de l'anxiété, de l'inflammation gingivale et de la maladie parodontale chez des fumeurs et non-fumeurs - JPIO n° 4 du 01/11/2005
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2005

 

Revue Scientifique Internationale - Recherche clinique

Parodontologie

Marie-France Liébart   

(Aix-en-Provence)

But de l'étude

Le but de cette étude est de déterminer l'influence de l'anxiété sur l'inflammation gingivale et la maladie parodontale chez les fumeurs et les non-fumeurs.

Matériels et méthodes

L'étude comprend 144 sujets (65 femmes et 79 hommes) de 36 ans d'âge moyen atteints d'une maladie parodontale non traitée et 26 patients sains (16 femmes et 10 hommes) de 35 ans d'âge moyen. Les patients ont rempli un questionnaire comprenant 78 questions afin...


But de l'étude

Le but de cette étude est de déterminer l'influence de l'anxiété sur l'inflammation gingivale et la maladie parodontale chez les fumeurs et les non-fumeurs.

Matériels et méthodes

L'étude comprend 144 sujets (65 femmes et 79 hommes) de 36 ans d'âge moyen atteints d'une maladie parodontale non traitée et 26 patients sains (16 femmes et 10 hommes) de 35 ans d'âge moyen. Les patients ont rempli un questionnaire comprenant 78 questions afin d'évaluer leur anxiété chaque jour durant l'étude et leurs habitudes tabagiques. Les patients atteints de parodontite sont répartis en 2 groupes : ceux atteints de parodontite agressive et ceux atteints de parodontite chronique.

Résultats

Les patients atteints de parodontite agressive sont essentiellement les patients anxieux fumeurs (fumant 17 cigarettes par jour depuis 18 ans en moyenne). Les patients non anxieux fumeurs sont plutôt atteints de parodontite chronique malgré des habitudes tabagiques similaires aux patients atteints de parodontite agressive. Les patients sains fumeurs fument 11 cigarettes par jour depuis 23 ans en moyenne. Parmi ces patients, les non-anxieux fument depuis 16 ans en moyenne comparés aux anxieux qui fument depuis 20 ans en moyenne. Les fumeurs présentent 95 % des sites avec une profondeur de sondage de plus de 5 mm comparés aux non-fumeurs (72 %). Avec un indice de plaque comparable, les patients anxieux présentent une inflammation gingivale significativement plus importante que les patients non anxieux, y compris chez les patients sains et non fumeurs. Les patients anxieux atteints de parodontite ont une maladie parodontale plus étendue et plus sévère comparé aux patients non anxieux.

Conclusion

D'après les résultats de cette étude, l'anxiété influencerait la sévérité et l'étendue de la maladie parodontale surtout chez les patients fumeurs. Selon les auteurs, l'anxiété aurait un rôle direct sur le système immunitaire, réduisant ainsi la résistance aux maladies parodontales.

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