Observations au niveau de la cicatrisation précoce suite à la pose d'un implant juxta-osseux sous-périosté palatin pour ancrage orthodontique : étude pilote

Le but de cet article est de vérifier la stabilité clinique d'un implant juxta-osseux sous-périosté (Onplant System, Nobel Biocare) pour forces orthodontiques, composé d'un disque recouvert d'hydroxyapatite et placé au niveau de la suture intermaxillaire. Cet implant a été mis au point, car de nombreuses effractions des micro-implants intermaxillaires sont apparues dans le plancher des fosses nasales.

Cette étude clinique discute la mise en place à 13 mois, après 4 mois d'enfouissement, de 8 Onplants (Nobel Biocare) et les résultats d'un questionnaire remis aux patients, évaluant le degré de douleur et d'inconfort.

Au total, 8 patients âgés de plus de 15 ans, en bonne santé, présentant une classe I ou II d'Angle ainsi qu'une protrusion d'au moins 4 mm du maxillaire et ayant subi l'extraction des 4 prémolaires ont été sélectionnés à Loma Linda University (Advanced Periodontics Clinic).

Après évaluation orthodontique, le site implantaire a été choisi, une incision de 15 à 20 mm a été réalisée antérieurement et perpendiculairement à la suture intermaxillaire pour créer un tunnel sous-périosté afin de mettre en place l'Onplant.

L'Onplant est un disque de 7,7 à 9,8 mm de diamètre, recouvert d'une fine couche d'hydroxyapatite de 75 µm d'épaisseur, présentant en son centre une vis de couverture ; il a été remplacé par un pilier orthodontique après la phase de cicatrisation d'enfouissement (4 mois). La mise en charge orthodontique a été réalisée au bout de 2 ou 3 semaines, une fois le pilier posé. Une barre transpalatine a été placée entre les premières molaires.

Une vérification clinique a été réalisée au bout de 15 jours, 4 et 8 mois en postopératoire afin de déterminer l'absence ou la présence d'exposition muqueuse, la mobilité du disque de l'Onplant et les signes possibles d'inflammation, de saignement ou de suppuration.

Sur les 8 patients, 7 ont été déclarés comme un succès clinique et ont bénéficié des forces orthodontiques. Le huitième a présenté une infection muqueuse qui a été traitée par antibiothérapie et drainage, ce qui a permis de sauver l'Onplant.

Au bout de 8 mois, aucun signe d'inflammation n'a été observé pour les 7 Onplants. Les patients ont ressenti de légères douleurs, mais reconnaissaient que le choix du traitement était approprié.

Les résultats de cette étude pilote montrent que l'Onplant présente une indication dans le traitement orthodontique, mais ils devront être vérifiés par des études cliniques plus nombreuses et portant sur de plus larges populations.