Utilisation d'éponges en polylactide et polyglycolide dans les sites d'extraction chez l'homme : étude de la formation osseuse trois mois après leur mise en place
 

Implant n° 2 du 01/05/2008

 

Implant a lu - Revue de presse

RECHERCHE

Résumé par Sébastien Molko  

Cette étude évalue le degré de minéralisation de l'os alvéolaire dans les alvéoles 3 mois après l'utilisation d'un biomatériau résorbable ainsi que le degré de résorption du matériau greffé. Elle porte sur 20 patients en cours de traitement parodontal. Tous devaient subir une extraction d'une ou plusieurs dents monoradiculaires compromises, puis prévoyaient le remplacement des dents extraites par des implants dentaires. Les sites postextractionnels ont été soit remplis avec...


Cette étude évalue le degré de minéralisation de l'os alvéolaire dans les alvéoles 3 mois après l'utilisation d'un biomatériau résorbable ainsi que le degré de résorption du matériau greffé. Elle porte sur 20 patients en cours de traitement parodontal. Tous devaient subir une extraction d'une ou plusieurs dents monoradiculaires compromises, puis prévoyaient le remplacement des dents extraites par des implants dentaires. Les sites postextractionnels ont été soit remplis avec une éponge en polylactide et polyglycolide (Fisiograft®) (groupe test) soit laissés vides pour une cicatrisation naturelle par la formation d'un caillot (groupe contrôle). Les volets ont été suturés sans essayer de fermer complètement le site extractionnel. La pose d'implants était prévue 3 mois après les extractions. Au total, 15 biopsies (7 dans le groupe test et 9 dans le groupe contrôle) ont été réalisées sur les sites où les implants ont été placés. Les biopsies du groupe test ont montré que les sites extractionnels ont cicatrisé avec un os trabéculaire, fortement minéralisé et bien structuré. Aucune particule du matériau greffé n'a pas pu être identifié dans aucune biopsie. L'os formé dans les sites du groupe contrôle était également bien structuré, mais avec un plus faible pourcentage d'os minéralisé. Dans l'ensemble des biopsies (groupes test et contrôle confondus), la partie apicale présentait un plus haut degré de minéralisation par rapport à la portion coronaire. Les résultats de cette étude montrent que l'utilisation d'éponges en polylactide et polyglycolide résorbable n'a pas interféré avec la formation d'un nouvel os alvéolaire et que les caractéristiques à 3 mois de l'os nouvellement formé semblaient être optimales pour l'insertion des implants dentaires. La biocompatibilité, la sécurité et les caractéristiques de Fisiograft® induisent que le matériau est adapté pour le comblement des sites postextractionnels et pourrait diminuer l'effondrement des tissus mous suivant les extractions.

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